Pour lutter contre Shein, Marine Tondelier propose d’acheter des jeans à… 139 euros
Soucieuse de proposer une alternative éthique à Shein, Marine Tondelier semble ne pas saisir les réelles problématiques induisant l’émergence de la marque.
Shein fortement décriée : La marque ouvre un stand au BHV
Shein est sur toutes les lèvres. Y compris sur celles des politiques dont la plupart se positionnent en opposition aux valeurs — ou à l’absence de valeurs – de la marque chinoise. Prix attractifs pour une qualité médiocre et des conséquences environnementales révoltantes… Les reproches ne manquent pas, tandis que les adeptes parcourent allègrement les centaines de milliers de pages du site, à la recherche de la tenue qui leur vaudra de nombreux compliments.
Shein est vendu comme un allié du pouvoir d'achat.
Sauf que c’est tout le contraire ⤵pic.twitter.com/T5ShDUAsGv
— Marine Tondelier (@marinetondelier) November 6, 2025
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C’est notamment l’arrivée de l’enseigne au centre commercial BHV (Paris) qui relance le débat sur l’ultra fast-fashion. Pointée du doigt à qui mieux-mieux, Shein serait pourtant du même acabit que d’autres enseignes très appréciées des Français (Zara, Mango ou H&M pour ne pas les citer).
Et tandis que les vidéos et prises de paroles indignées se multiplient, certains encouragent les consommateurs à se diriger vers d’autres marques. Des marques Made in France certes, mais pour lesquelles il est préférable d’avoir un porte-monnaie bien garni.
L’onéreuse alternative de Marine Tondelier
Parmi les défenseurs du Made in France, on retrouve la conseillère régionale des Hauts-de-France, Marine Tondelier (EELV). Prompte à s’exprimer sur les sujets controversés, elle aurait la solution pour consommer mieux et alléger sa conscience écologique. C’est pourquoi elle a répondu présente, ce 8 novembre, au salon du Made in France (Paris).
Suivie de près par les caméras de ses équipes, elle marque un arrêt au stand de la marque 1083, spécialisée dans les jeans. Jeans qui font visiblement envie à la politique qui va jusqu’à les essayer avant d’en faire la promotion. Ainsi, près avoir soutenu que de tels achats servent à « contrer la fast-fashion », Marine Tondelier vante des jeans « solides » et évidemment « fabriqués en France ».
« Ils coûtent plus cher, ça c’est sûr, mais cet achat-là vous ne le regretterez pas », conclut-elle. Un discours dont les contours nous semblent on ne peut plus logiques, mais qui laisse dubitatif sur le fond. En effet, l’émergence de Shein correspond à une chute du pouvoir d’achat des consommateurs. Confrontés à des tarifs de plus en plus élevés, ils ne renoncent pas à consommer, mais se tournent vers des options moins éthiques. Ce que la conseillère régionale ne semble pas le réaliser en vantant les mérites de jeans dont les prix oscillent entre 116 et 189 euros…
On passe beaucoup de temps à critiquer SHEIN, et c'est mérité.
Mais il faut aussi parler des entreprises françaises qui se battent face à cette concurrence déloyale et qui défendent d'autres valeurs.
La preuve au salon @mif_expo avec les jeans 1083 (j'en ai acheté un) 👖 pic.twitter.com/Z1vAiGOIC0
— Marine Tondelier (@marinetondelier) November 8, 2025