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Emmanuel Macron sur le départ ? La menace d’une démission secoue l’Élysée

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Emmanuel Macron va-t-il finir par démissionner ? Alors que le président va prendre la parole ce mardi soir, ce dernier est-il prêt à faire un référendum pour faire « trancher » les Français sur son sort ? C’est bien possible.

Emmanuel Macron, un président pas comme les autres ?

Emmanuel Macron est un peu un ovni dans le monde politique. Président parmi les plus jeunes du monde, il est devenu président du pays en 2017, alors qu’il avait donc seulement 39 ans. Pour beaucoup de votants, en 2017, c’est la nouveauté qui primait.

Beaucoup de gens ont voté pour lui car il était jeune, il parlait bien anglais, il était assez séduisant, mais aussi il était à la tête d’un tout nouveau parti politique du centre, « En Marche« , devenu « Renaissance ». En plus de cela, il faisait face à Marine Le Pen, sa rivale du second tour.

En 2017, et encore plus en 2022, beaucoup de citoyens Français ont aussi voté pour Macron afin de faire barrage au Rassemblement National de Marine Le Pen, par peur de l’extrême notamment. Finalement, il est en plein cœur de son second mandat et, en 2027, il aura passé 10 ans au pouvoir.

Globalement, Emmanuel Macron est un homme qui fait parler de lui. Non seulement parce qu’il prend position dans des conflits internationaux, comme dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Mais aussi parce qu’il a un parcours personnel très atypique.

Un parcours atypique et une personnalité remarquée

Notamment, il a rencontré son épouse alors qu’elle était professeure de lettres et qu’elle animait un atelier de théâtre dans son lycée. Ses parents ont voulu le changer d’établissement pour éviter cette relation. Mais, ça n’a pas suffi. Ils ont 25 ans d’écart et se sont mariés en 2007.

Emmanuel Macron est alors devenu le beau-père de trois « enfants ». Le fils de Brigitte Macron est plus âgé qu’Emmanuel Macron, tandis que Laurence a le même âge et que Tiphaine est plus jeune.

Et, en tant que président, il a aussi fait ses marques en ayant parfois des comportements devenus cultes. Certaines de ses apparitions sont devenues des memes, d’ailleurs. On pense notamment à son « oui, peut-être », ou encore à la scène du cordon bleu.

Emmanuel Macron a aussi eu un parcours plutôt différent. Il est né dans une famille de médecins, avec des membres liés à la médecine. Son père était médecin et professeur de neurologie et sa mère était médecin-conseil à la Sécurité sociale. Son frère et sa sœur sont radiologue et néphrologue.

Mais, lui, était très attiré par la littérature. Cela venait de sa grand-mère, qui était professeure. Sa grand-mère aimait beaucoup les livres et il a cultivé cet amour pour la littérature, notamment pour les classiques français. C’est en partie cela qui l’a rapproché de Brigitte Trogneux.

Finalement, il a choisi une voie complètement différente du secteur de la santé. Initialement, il se penche vers la finance. Il a travaillé à l’Inspection générale des finances et il a travaillé à Rothschild. Macron fut banquier d’affaires, puis il a fini par se tourner vers la politique et vers l’art de l’éloquence.

Il a cassé les codes, mais a entraîné une crise interne

Avant, il était engagé dans le parti Socialiste. Puis, il a mis un pied dans le métier. Il est devenu secrétaire général adjoint de l’Élysée et il fut aussi ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Puis, finalement, il choisit de monter son propre parti, ni à gauche ni à droite.

Avec « En Marche » (puis « Renaissance »), il devient le premier depuis longtemps à contrer les deux partis politiques favoris des Présidentielles. Depuis de nombreuses années, il y avait effectivement une alternance entre victoires des Républicains et victoires des Socialistes.

Macron a brisé ce cycle et a gagné face aux Républicains et face aux Socialistes. « En Marche », bien au centre, devient le parti présidentiel, majoritaire à l’Assemblée. Mais, vous le savez, cela a changé. Le fait que Macron ne soit ni Républicain ni Socialiste a eu un impact sur la politique en France.

Avant, les gouvernements Socialistes avaient souvent l’aval des autres partis de gauche lors des votes à l’Assemblée. Les gouvernements Républicains, eux, avaient souvent l’appui des autres partis de la droite. Mais, Emmanuel Macron peine à avoir des alliés d’un côté et de l’autre.

Cela se répercute sur divers aspects de la politique française. Premièrement, le président Emmanuel Macron a multiplié les gouvernements et les premiers ministres. Six premiers ministres en huit ans au pouvoir, c’est énorme.

Mais, globalement, son gouvernement peine à se mettre d’accord avec les députés pour le vote des lois. Cela a mené à diverses motions de censure, renversements, mais aussi à la multiplication des 49.3 (passage de lois sans vote, manœuvre jugée anti-démocratique).

Finalement, cela a mené Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale en 2024, ne trouvant pas de compromis avec les députés. Après les diverses crises reliées à cette situation, beaucoup de gens demandaient alors sa destitution, mais en vain.

La démission du président, la seule solution ?

Et, maintenant, ils sont nombreux à demander sa démission. Mais, Emmanuel Macron va-t-il démissionner et entraîner une élection présidentielle anticipée ? Rien n’est impossible. Mais, aux dernières nouvelles, il ne semblait pas disposé à quitter le pouvoir de lui-même.

Mais, pour beaucoup de politiciens, ce serait la seule solution. Certains opposants pensent que la démission du président permettrait de faire élire un nouveau président et de remettre de l’ordre dans la politique française, y compris dans la dette nationale.

D’autant que, il faut le rappeler, mais Emmanuel Macron a le pouvoir de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale dès cet été 2025. D’ailleurs, d’après certains opposants, il pourrait bien dissoudre à nouveau l’Assemblée sur cette période.

Va-t-il annoncer sa démission ou un référendum ce mardi ?

Sa démission pourrait éviter une nouvelle dissolution. Nous savons que ce mardi 13 mai 2025 au soir, le président va prendre la parole. Va-t-il justement annoncer sa démission ? Parler des conflits internationaux ? De la dette nationale ? Ou encore de la mise en place d’un référendum ?

Lors de ses dernières prises de paroles, il avait parlé de la guerre en Ukraine, ou encore des dangers de l’intelligence artificielle. Mais, cette fois-ci, il pourrait évoquer la question d’un référendum, comme beaucoup de médias le rapportent.

« Le Président considère que dans le monde dans lequel on vit, dans ce système d’information ultra rapide, dans cette démocratie du like, on ne peut pas demander aux gens de ne voter qu’une fois tous les cinq ans, car ça crée une frustration. Il faut des soupapes », pouvait-on lire.

Et, selon cet article de Public Sénat, « le président (Renaud Muselier, ndlr) de la région Sud s’est dit favorable au référendum pour faire ‘trancher’ les Français ‘à un moment où il y a une impuissance politique’. En effet, le chef de l’Etat pourrait dégainer l’article 11 ce soir sur TF1″.

Renaud Muselier a déclaré que « l’histoire des référendums en France a fait en sorte que finalement, c’est pour ou contre le Président ». « Nous sommes coincés tout le temps par l’Etat qui décide pour nous, pour tout. Laissez-nous de la liberté« , ajoute-t-il.

Va-t-il « rendre les clés du pays à d’autres » ?

Le sujet a également été évoqué dans ce très bon article de Le Point. Emmanuel Macron va-t-il annoncer sa démission ou la mise en place d’un référendum pour laisser les Français choisir de son sort ? Possible.

« C’est la logique même du référendum. Le chef d’État, s’il est désavoué, doit annoncer qu’il tirera sa révérence, qu’il rendra les clés du pays à d’autres« , peut-on lire chez nos confrères.

« Il faut que le chef de l’État, qui se dit prêt à sortir la France de l’ornière, que ce soit au niveau budgétaire, sécuritaire, ou encore sur les questions de l’immigration, joue franc jeu », ajoute le site. « Il bénéficie d’un autre atout, en ce moment : celui de l’atonie d’un gouvernement […] condamné à l’inertie », lit-on.

Les sujets qu’il pourrait aborder ce mardi

Alors va-t-il parler d’un référendum ce mardi soir ? Apparemment, le format d’allocution serait plus long que les précédents. Il se peut donc qu’il évoque de nombreux sujets.

« Huit ans sont passés. Il reste deux ans dans un contexte institutionnel jamais vu que le président entend rendre utiles jusqu’au dernier quart d’heure », aurait déclaré un proche à France Télévisions.

« Le président prend la parole, car nous sommes dans un double moment. Un moment géopolitique grave qui crée un trouble profond chez les Français« , aurait aussi déclaré un proche.

Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’IFOP, a aussi été interrogé récemment sur le sujet. Et, selon lui, « les thématiques possibles sont connues : le danger des écrans, la fin de vie, la dette, l’immigration », mais pas seulement.

« Mais à travers les enquêtes on voit un sujet qui émerge c’est l’insécurité et la délinquance liées au narcotrafic. Ce dernier mot monte chez les Français. Les élus locaux en parlent et aucun territoire n’est épargné », ajoute-t-il.

Il gouvernera jusqu’au bout des deux ans qui lui restent

« Quant au référendum, on ne peut pas dire qu’il y ait une forte attente de la part des Français. Mais si le chef de l’État pose trois questions, ce serait plutôt habile. Il y aura bien un des thèmes qui fera consensus et Emmanuel Macron évitera que ce référendum se retourne contre lui », explique Frédéric Dabi.

« Le format est plutôt original. [..] Ce sera face à des personnalités comme Sophie Binet et Robert Ménard. […] Son dernier objectif, c’est de montrer qu’il gouvernera jusqu’au bout des deux ans qui lui restent », a aussi ajouté l’expert.