Présidentielle 2027 : 8 Français sur 10 jugent le macronisme comme un échec
Alors que l’élection présidentielle de 2027 approche à grands pas, un chiffre interpelle : huit Français sur dix considèrent désormais le macronisme comme un échec. Ce désaveu massif soulève des questions sur l’avenir politique du pays, le bilan du chef de l’État et les alternatives possibles. Analyse d’un tournant majeur.
Un désaveu sans précédent
À moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2027, une enquête récente révèle que huit Français sur dix considèrent désormais le macronisme comme un échec. Ce chiffre, particulièrement élevé, reflète une fracture profonde entre le pouvoir exécutif et la population.

Le politologue Luc Rouban souligne que le macronisme, initialement présenté comme une gestion apolitique et efficace de l’État, est aujourd’hui confronté à ses propres contradictions. Sans majorité à l’Assemblée nationale depuis 2022, le président Macron gouverne par équilibres précaires, ce qui nourrit le sentiment d’inefficacité.
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Une recomposition politique déjà en marche
Face à ce désaveu, de nouvelles figures politiques cherchent à s’imposer. C’est notamment le cas d’Élisabeth Borne, qui n’a pas exclu de se présenter à la présidentielle de 2027, affirmant qu’elle se « battrait » pour ses idées malgré les critiques sur son passage à Matignon.

D’autres profils, plus jeunes, montent également en puissance. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s’impose aujourd’hui comme le grand favori d’un récent sondage pour la prochaine présidentielle. Une progression qui capitalise clairement sur l’usure du macronisme et les tensions sociales non résolues.
Une fin de cycle pour le macronisme ?
Le rejet massif du macronisme s’explique aussi par la façon dont le pouvoir a été exercé. L’utilisation répétée du 49.3, les réformes contestées sur les retraites, la gestion des crises sociales ou sanitaires… Tout cela a nourri l’impression d’un président déconnecté, voire autoritaire, pour de nombreux Français.
Sur le plan économique, les critiques fusent également. Pouvoir d’achat en berne, fiscalité jugée injuste, difficultés d’accès au logement, inquiétudes sur l’hôpital public… Ces préoccupations concrètes sont au cœur du désenchantement.

Dans ce contexte, Marine Le Pen, pourtant affaiblie par sa récente condamnation à cinq ans d’inéligibilité et deux ans de prison, reste une figure incontournable de l’opposition. Le sort judiciaire de la présidente du RN pourrait bien rebattre les cartes, laissant plus d’espace à Jordan Bardella, désormais en première ligne.
La présidentielle de 2027 pourrait ainsi marquer la fin d’un cycle. L’essoufflement du macronisme, combiné à une profonde attente de renouvellement, laisse entrevoir une campagne électrique où le rejet ne suffira pas : il faudra convaincre.