Un logement social en échange faveurs se*uelles ? Un sénateur au cœur d’une affaire de corruption
C’est le témoignage d’une esthéticienne d’une vingtaine d’années qui a entraîné l’ouverture d’une information judiciaire pour corruption.
Francis Szpiner dans le collimateur de la justice
Un HLM en échange de faveurs se*uelles ? C’est l’affaire qui ébranle actuellement le paysage politique. Y est cité le sénateur Les Républicains (LR), ancien maire du 16ᵉ arrondissement de Paris et ténor du barreau, Francis Szpiner. Selon le témoignage d’une jeune esthéticienne, il aurait facilité l’accès à un logement social en échange de faveurs se*uelles. Une affaire rocambolesque dont le récit laisse sans voix.
L’histoire commence en 2024, avec une affaire de violences conjugales — qui ne concerne pas l’homme politique. Une femme de 26 ans, battue par son conjoint, cherche désespérément à obtenir un logement social dans le 16ᵉ arrondissement. Face aux délais d’attente situés entre six et sept ans, elle fait d’abord appel à une assistante sociale. Une sollicitation qui n’aura pas l’effet escompté.
Obstinée, l’esthéticienne a alors l’idée de contacter Francis Szpiner via Twitter. Elle obtient que celui-ci la reçoive dans son bureau et apprend, quelque temps plus tard, que son dossier est retenu par la commission d’attribution. Un heureux revirement, qui a exigé quelques sacrifices de la part de la jeune demandeuse.
Trois relations se*uelles en tout
En effet, elle affirme avoir eu trois rapports se*uels avec l’ancien maire et sénateur pour obtenir un logement social. Au moins une fois dans son bureau du 16ᵉ arrondissement et une autre dans son appartement fraîchement attribué. Selon ses dires, il l’aurait sollicitée pour une visite du fameux logement afin qu’elle le remercie.
À ce jour, « il n’y a pas de mise en examen », indique le parquet. Toutefois, le témoignage de la jeune femme a entraîné l’ouverture d’une information judiciaire pour corruption.
Face aux accusations, Francis Szpiner nie les faits qui lui sont reprochés. « Je démens toute corruption tendant à dire que j’aurai accordé un logement social à cette femme contre des faveurs sexuelles », assure-t-il au micro de BFMTV. Visiblement serein, son entourage a déclaré à l’AFP ne pas être « inquiet sur le fond du dossier ». Pour eux, seule une chose importe : que cette affaire n’empêche pas qu’il succède à Anne Hidalgo…
Francis Szpiner est visé par une enquête pour fraude au logement, après avoir profité de la détresse d’une femme pour obtenir des faveurs sexuelles en échange d’un logement social.
Ce même Szpiner, accusé par Mounia Rabbouj de lui avoir demandé de changer sa version des faits… pic.twitter.com/8CGAClzpBc
— Dr Fanny Bauer-Motti (@ThinknBE) April 17, 2025
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