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« En ce moment, on en prend plein la gueule » : Audrey Colin, déléguée zonale du syndicat « Synergie Officiers » nous parle à coeur ouvert du sujet épineux des violences policières !

Publié par Salomee le 27 Juin 2020 à 14:33

Depuis la mort de George Floyd, un afro-américain décédé suite à une violente interpellation aux Etats-Unis, un sujet houleux est revenu sur la table : celui des violences policières et d’une certaine forme de racisme propre à la police nationale. D

epuis, les policiers se heurtent à une haine grandissante de la population. D’un côté, il est important de lutter contre les discriminations dans l’institution policière et de rendre justice à ceux qui ont été victimes de ces violences. De l’autre côté, les policiers sont sur-mobilisés et très peu soutenus par l’opinion et le gouvernement.

Audrey Colin, déléguée zonale du syndicat « Synergie Officiers » est revenue sur les polémiques liées aux « violences policières » et nous a parlé à coeur ouvert, laissant transparaitre l’émotion poignante de l’ensemble des policiers, accusés de gestes qu’ils n’ont pas commis, comme si ils devaient pâtir des erreurs de quelques cas isolés. Découvrez l’interview poignante d’Audrey Colin dans la vidéo ci-dessous :

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Audrey Colin, une déléguée syndicale du syndicat « Synergie Officiers », s’exprime à coeur ouvert sur les violences policières

Audrey Colin est venue s’exprimer sur le sujet houleux des violences policières et sur les accusations de racisme émises contre la police nationale. Pendant cette rencontre, elle s’est livrée, a parlé à coeur ouvert sur un sujet épineux, blessant pour un grand nombre de policiers dévoués.

Via cette rencontre, elle a pu nous en apprendre davantage sur les enquêtes menées par l’IGPN, la technique polémique du plaquage ventral, les contrôles d’identité, les conditions de travail des policiers et a répondu aux accusations de racisme et de violences émises contre la police française.

Tout le long de cet entretien, à aucun moment elle dément les faits, nie les actes violents ou racistes de certains policiers. Elle accuse le coup et déplore ces événements tragiques. Pour autant, elle veut remettre les choses à leur place. Pour elle, accuser l’ensemble des policiers de violences et d’actes racistes n’est absolument pas mérité et serait une technique de manipulation de certains groupuscules mal intentionnés, qui souhaitent nous « monter les uns contre les autres » . Audrey est persuadée que l’institution policière n’est ni raciste ni violente. Elle aimerait que les cas isolés ne remettent pas en cause l’ensemble des forces de l’ordre, qui mettent leurs vies en danger pour protéger les citoyens et font leur métier de bonne foi.

Pendant toutes ses explications, Audrey Colin est émue, touchée que l’on puisse accuser des femmes et hommes dévoués de telles horreurs. Pour elle, la police représente « le dernier rempart républicain » , elle espère donc que la population retrouvera confiance en elle, pour qu’elle puisse mieux faire son travail.

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Un signal d’alarme pour les gouvernants

Audrey Colin lance un appel à l’aide en direction du gouvernement, qui semble prendre trop à la légère la situation débordante ainsi que les conditions de travail des policiers, en pleine saturation. Elle attend que les représentants prennent leur défense, sachant que les forces de l’ordre sont, depuis le début du quinquennat, mobilisés nuits et jours pour appuyer les réformes gouvernementales qui déplaisent fortement à l’opinion.

En effet, depuis « des années maintenant » et notamment avec la crise des gilets jaunes, la police est surmenée. Elle tente de faire régner un semblant de paix, au péril de sa vie, de celle des autres. Cette activité sans précédent en France a eu pour conséquence négative d’augmenter les actes violents, du côté des citoyens, comme de celui des forces de l’ordre, qui répondent parfois d’une manière disproportionnée. À côté, les policiers sont éreintés, fatigués et très médiatisés, donc fortement critiqués. Elle précise bien que cette situation ne légitime en rien la violence et les dérapages de certains officiers de police. 

Mais, pour Audrey Colin, les policiers, dans leur ensemble, ne méritent absolument pas un tel acharnement car, malgré cette activité sur-humaine et des conditions de travail à revoir, les violences et dérapages sont minimes et sont loin d’être le fait de l’ensemble de l’institution. 

Elle tente de transmettre un message de solidarité !

Pour Audrey Colin, la seule manière d’avancer est de croire en l’humain, dans le fait que les policiers malveillants, qui commettent des infractions, sont poursuivis, qu’ils seront jugés, qu’ils font l’objet du même type d’enquêtes qu’un citoyen lambda. Elle rappelle tout de même que la justice s’appuie sur des valeurs fondamentales, notamment celle de la présomption d’innocence, qui doivent également jouer pour les policiers, qui ne sont pas « des sous-citoyens »

La paix et solidarité reposent sur la confiance, la justice et le respect. Il faut que les citoyens croient dans le fait que la majorité des policiers font bien leur travail, qu’ils sont des êtres humains dévoués et bons, rappelle-t-elle.

En faisant des généralités, tous les policiers, travaillant de bonne foi, mettant leurs vies en danger et qui sont profondément engagés, sont condamnés au même titre que les personnes malveillantes et mauvaises. C’est un sort injuste, qu’Audrey Colin a parfaitement mis en lumière durant cette rencontre.

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