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Elle a des hallucinations et se prend pour un dinosaure, mais ces symptômes cachent une vraie maladie

Publié par Nicolas F le 13 Sep 2017 à 11:54

Lucy Evans, 18 ans, a commencé à avoir des hallucinations, tout autour d’elle prenait une autre apparence. Elle a aussi commencé à agir bizarrement. Un jour, elle pensait qu’elle était un dinosaure, le lendemain, un singe. Sa perte de contrôle de son genre humain était telle qu’elle voulait vivre dans un zoo. Malheureusement, il s’avère que la jeune femme souffre d’une condition rare du cerveau.

 

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Elle se prenait pour un animal

C’est en mai de cette année que les premiers symptômes sont arrivés. Au début, son entourage pensait simplement qu’elle jouait à se prendre pour un animal, bien qu’elle ait tout de même 18 ans ! Le jour où ses parents ont compris que c’était grave, c’est quand elle a commencé à faire une grande tresse dans ses cheveux, afin de prétendre à une queue d’animal. Elle a commencé à avoir des crises de paranoïa, des visions, et des vomissements fréquents. Au départ, les médecins ont pensé qu’elle était dans une phase de bipolarité. Mais sa mère, Liza Jackson, 52 ans, était sûre que quelque chose d’autre de plus grave était en train de se passer.

Lucy lors de son premier internement à l’hôpital (Collect/PA Real Life)

Sa mère lui évite l’hôpital psychiatrique

Les docteurs lui ont diagnostiqué une encéphalite à anticorps antirécepteurs NDMA. Cette condition extrêmement rare, touche une personne sur un million. Ce sont les anticorps qui attaquent directement le cerveau. Elle a fait une attaque cérébrale le 1er juin, alors qu’elle était à la maison. Suite à cet événement, elle est allée à l’hôpital et une batterie de tests lui ont permis de savoir de quoi elle souffrait. « Je suis devenue agressive et violente », raconte elle-même Lucy. « J’aurais pu éclater en public, tout exploser dans un magasin. J’avais des hallucinations très réelles. Du genre, j’ai vu est senti que l’ongle d’un orteil tombait. J’ai aussi colorié des livres à dessins, comme une acharnée. Je l’ai tellement fait que j’ai attrapé des cloches sur les mains ». Sa mère s’est battue pour que sa fille reste à la maison et à l’hôpital, mais surtout qu’elle ne soit pas emmenée dans un établissement psychiatrique.

Lucy suit un traitement (Collect/PA Real Life)

Ses parents et son petit-ami se mettent d’accord pour rompre

Les autres personnes qui souffrent de ce genre de problèmes sont pris pour des fous et sont mis dans des établissements spécialisés, alors qu’il s’agit d’une maladie. « Ils sont placés à tort dans des hôpitaux psychiatriques et leur corps se meurt à petit feu. On comprend trop tard qu’ils étaient malades », déplore Lucy. Mais le traitement qu’elle suit actuellement est également très lourd en effets secondaires car les stéroïdes qu’elle prend, attaquent les globules blancs du cerveau. Elle a donc de fortes migraines et des nausées. Après des mois à l’hôpital, elle a pu rentrer chez elle récemment. Mais elle garde encore des séquelles. « Je n’ai plus de signal pour me dire que j’ai faim ou soif. Je sais par exemple que je dois boire une bouteille d’eau avec mes médicaments, sinon je ne le ferais pas ». Elle a aussi perdu la mémoire des 4 jours autour de son attaque cérébrale. Elle prend actuellement 24 comprimés par jour et devra prendre des médicaments toute sa vie. Ses parents et son petit-ami depuis deux ans ont également décidé de mettre fin à leur relation, alors qu’elle était encore à l’hôpital, préférant qu’elle se concentre d’abord sur sa santé.

Lucy à l’hôpital (Collect/PA Real Life)