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Coronavirus : « laisser les jeunes se contaminer entre eux ? La proposition qui fait scandale…

Publié par Lucie le 03 Août 2020 à 11:52
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Dans une interview accordée au Parisien, le professeur Caumes, relance le débat sur l’immunité collective. Du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, il propose une mesure pour les jeunes qui fait polémique.

« Laisser les jeunes se contaminer entre eux »

C’est une proposition choc ! Connu pour son franc-parler, le professeur Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, fait une proposition très surprenante. Effectivement, dans une interview accordée au Parisien, il estime qu’il « faut laisser (les jeunes) se contaminer entre eux ». Une déclaration qui va à l’encontre de ses confrères. Cependant, l’infectiologue estime que cette proposition doit respecter certaines conditions.

En effet, celui-ci indique que cela devrait se faire  » à condition qu’ils ne voient pas leurs parents et grands-parents ». Selon lui, c’est une mesure nécessaire car il serait difficilement réaliste d’imposer le port du masque partout et d’interdire aux jeunes de se voir.« On ne va pas pouvoir leur imposer le masque partout et leur interdire de se rassembler, surtout en plein été. Ce n’est peut-être pas politiquement correct, mais je pense de plus en plus qu’il faut les laisser se contaminer entre eux », explique le professeur.

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Développer l’immunité collective

Tandis que la thèse de l’immunité collective (quand un nombre suffisant de personnes, autour de 70% de la population, a été contaminé, l’épidémie finit par s’éteindre d’elle-même) n’a pas encore été prouvée, le professeur expose son idée. En effet, selon l’infectiologue, cette mesure permettrait de participer à l’immunité collective. Il indique :  » Ne les stigmatisons pas, disons leur de respecter les anciens. En les laissant se contaminer, ils participeront à l’immunité collective et elle serait plus importante à la rentrée, dans les écoles et les universités« . Cependant, cette mesure qui fait polémique ne serait pas sans conséquences. En effet, même si les jeunes sont moins à risque que les plus âgés, ceux-ci ne sont pas sans risque. Le professeur rappelle que les jeunes peuvent également être touchés par des formes sévères du coronavirus.

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Des propos qui ne sont pas passés inaperçus

Effectivement, les propos de l’infectiologue ne sont pas passés inaperçus auprès de ses confrères. Pour le professeur Yves Buisson, médecin et président du groupe Covid-19à l’Académie nationale de médecine, les propos du professeur Caumes sont dangereux. Interrogé sur le plateau de BFMTV, il explique : « Ils brouillent les messages dans une phase où l’épidémie est en phase de résurgence et où i faut tout faire pour la bloquer et diminuer les risques de contaminations ». Pour lui, « l’objectif d’atteindre l’immunité collective, c’est un rêve inaccessible pour l’instant ».

Pour le professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation médical et toxicologique de l’hôpital Lariboisière à Paris, il estime que faire confiance à l’immunité collective est une méthode qui n’a pas fait ses preuves. « En Suède, on a tablé sur la circulation spontanée du virus (…) l’immunité n’est pas si élevée et le nombre de décès rapporté à la population est beaucoup plus important que dans d’autres pays européens », explique-t-il. Le docteur Robert Sebbag, infectiologue à la Pitié Salpêtrière, indique également que les jeunes « peuvent contaminer des personnes à risques et c’est ce qui nous fait extrêmement peur ».

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