Des scientifiques découvrent un lien entre l’heure du petit-déjeuner et le risque de mort prématurée
Et si l’heure à laquelle vous prenez votre petit-déjeuner influençait votre longévité ? Selon une récente étude, il vaudrait peut-être mieux sortir vos céréales un peu plus tôt…
Prendre un petit-déjeuner est une excellente façon de commencer la journée. Et ce n’est pas un hasard si on l’appelle « le repas le plus important de la journée ». Mais son impact dépendrait aussi du moment où il est pris. Une étude récente a révélé qu’il pourrait exister un lien entre l’heure de ce premier repas et un risque accru de décès prématuré.
À quelle heure prendre son petit-déjeuner ?
Pas de panique : manger son petit-déjeuner à 11 h 59 ou plus tard ne signifie pas que vos jours sont comptés. Tout comme le prendre à 4 h du matin ne garantit pas que vous vivrez éternellement. Cela dit, une étude menée sur plusieurs décennies auprès d’adultes a livré des résultats surprenants. Elle analysait leurs habitudes alimentaires ainsi que leur état de santé général.
Réalisée par une équipe internationale de chercheurs, selon un rapport de Science Alert, elle a mis en évidence une relation inattendue. Les scientifiques ont trouvé un lien entre un petit-déjeuner pris plus tard dans la journée et un risque plus élevé de décès prématuré chez les personnes âgées.
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Petit-déjeuner tardif : un risque pour la longévité ?
L’étude s’est appuyée sur les données de près de 3 000 adultes vivant à Newcastle et Manchester, au Royaume-Uni, collectées entre 1983 et 2017. Les participants, âgés de 42 à 94 ans lors de leur inscription, ont répondu à des questionnaires facultatifs sur leur santé, leur mode de vie et leurs habitudes alimentaires.
Les résultats montrent qu’avec l’âge, ils avaient tendance à prendre leur petit-déjeuner et leur dîner plus tard. Or, ces horaires décalés étaient associés à une santé physique et mentale plus fragile. Les chercheurs ont ainsi identifié un lien significatif entre un petit-déjeuner tardif et une mortalité plus élevée, toutes causes confondues.
En termes simples : chaque heure de retard dans la prise du premier repas augmentait le risque de décès de 8 à 11 % durant la période étudiée.
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Une conclusion à prendre avec précaution
Le chercheur en nutrition Hassan Dashti, de la Harvard Medical School, a participé à l’étude et a commenté les résultats :
« Nos travaux suggèrent que les changements dans le moment où les personnes âgées mangent, en particulier l’heure du petit-déjeuner, pourraient constituer un indicateur facile à surveiller de leur état de santé global. »
Il est important de rappeler que ce lien ne prouve pas nécessairement une relation de cause à effet, même s’il est vrai que notre organisme réagit différemment selon le moment des repas. Les scientifiques estiment que cette corrélation s’explique sans doute par l’aggravation des problèmes de santé liés à l’âge.
Par exemple, des difficultés de mobilité, une perte d’appétit ou une fatigue accrue au réveil peuvent être au cœur de cette relation. Du côté psychologique, des gestes simples comme préparer le petit-déjeuner peuvent aussi devenir plus longs et plus éprouvants.
Dashti ajoute : « Jusqu’à présent, nous avions une vision limitée de la façon dont le rythme des repas évolue avec l’âge et de l’impact que cela peut avoir sur la santé et la longévité. Nos résultats comblent cette lacune en montrant que le décalage des repas, et surtout celui du petit-déjeuner, est lié à la fois à des difficultés de santé et à une hausse du risque de mortalité chez les personnes âgées. »
