Ce facteur est la première cause de cancer, même chez les personnes ayant une vie saine, selon un médecin
Certaines personnes développent un cancer sans présenter le moindre facteur de risque apparent. Une spécialiste identifie un point commun chez de nombreux patients.
Vie saine et aucun antécédent familial : comment le cancer survient-il dans ces cas ?
Certaines personnes sont atteintes d’un cancer alors qu’elles ne fument pas, ne boivent pas, mangent sainement et font de l’exercice. Une situation qui interroge, y compris le Dr Perry Wilson de la faculté de médecine de Yale. Il se demande :
« Lorsque vous réfléchissez aux causes du cancer, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ? Personnellement, la première chose à laquelle je pense est le mode de vie : tabagisme, consommation d’alcool, surpoids, etc. Ensuite, je pense à la génétique. Enfin, je pense à la malchance, au hasard, aux rayons cosmiques qui frappent le mauvais segment d’ADN… »
À lire aussi
Selon la chirurgienne spécialisée dans le cancer du sein – et épouse du Dr Perry Wilson –, la Dr Niamey Wilson, ce paradoxe n’a rien d’exceptionnel. Dans son cabinet, elle reçoit régulièrement de jeunes femmes, sans antécédents familiaux ni risque génétique identifiable, qui découvrent pourtant une tumeur maligne. Le cancer ne peut donc pas être attribué uniquement au hasard.
Un facteur fréquemment observé chez les patientes
Interrogée par son mari sur la cause principale qu’elle observe dans ces cas sans facteurs de risque classiques, la Dre Niamey Wilson répond sans hésiter. Elle évoque une constante :
« Des femmes qui arrivent avec un cancer du sein, souvent sans facteurs de risque, pas d’antécédents familiaux, pas de risques génétiques particuliers, jeunes… Le point commun, c’est le stress. »
Elle ajoute que nombre de ses patientes ont traversé une période difficile : divorce, deuil, tensions professionnelles. Ces événements précèdent fréquemment le diagnostic.
À lire aussi
Les liens biologiques entre le stress et le cancer
Plusieurs études confirment ces observations cliniques. Le stress chronique altère le bon fonctionnement du système immunitaire, ce qui peut réduire sa capacité à détecter et éliminer les cellules anormales.
Le chercheur français Gianluca Severi, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), explique : « Le cancer découle d’une succession d’événements, comme des mutations, mais aussi des anomalies du système immunitaire« .
Quant au Dr Perry Wilson, il encourage chacun à identifier ce qui aide à réduire le stress au quotidien : « Qu’il s’agisse de yoga, de golf ou de passer du temps avec vos proches, c’est un effort qui en vaut la peine.«