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Selon ce chirurgien ophtalmologiste : « Suivez la règle des 20-20-20 devant les écrans », vos yeux remercieront

Publié par Killian Ravon le 18 Nov 2025 à 0:33

Passer des heures devant les écrans n’est plus l’exception, c’est la norme. Mais cette habitude pèse lourd sur nos yeux, surtout en cette fin d’année 2025, où la vie numérique occupe chaque minute.

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Ophtalmologiste en blouse blanche conseille un enfant et sa mère pour limiter la fatigue visuelle provoquée par les écrans.
Un ophtalmo explique à un enfant et à sa mère comment appliquer la règle des 20-20-20 pour protéger leurs yeux des écrans.

Au micro de RTL, le chirurgien ophtalmologiste Romain Nicolau rappelle une règle toute simple pour limiter les dégâts : la règle des 20-20-20. Un réflexe facile à adopter, qui pourrait bien retarder fatigue oculaire et myopie, en particulier chez les enfants.

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Des yeux sursollicités par les écrans, dès l’enfance

Romain Nicolau passe ses journées à opérer des yeux, mais aussi à alerter sur ce qui les abîme. Selon lui, l’ennemi numéro un du moment, ce sont les écrans. Télévision, ordinateur, smartphone, tablette : tous exigent un effort de mise au point constant. Résultat, les yeux forcent en permanence pour voir net, ce qui finit par provoquer une fatigue oculaire marquée, avec maux de tête, vision floue ou besoin de lunettes de repos.

Il rappelle que cette sursollicitation visuelle ne concerne plus seulement les adultes. Les enfants sont exposés très tôt aux écrans, souvent plusieurs heures par jour, pour les devoirs, les jeux ou les dessins animés. Leur œil, encore en développement, est souple : cette souplesse, qui devrait être un atout, devient un risque. Sous l’effet d’un travail de près prolongé, l’œil a tendance à s’allonger, ce qui favorise l’installation d’une myopie qui pourra s’aggraver avec le temps.

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Ce spécialiste insiste donc sur la responsabilité des parents. L’idée n’est pas de bannir toutes les tablettes, mais de fixer des limites claires. Les écrans ne doivent pas remplacer les jeux dehors ni servir de solution systématique pour occuper les enfants. Et déjà, un détail que peu de gens connaissent : pour protéger la vue, le temps passé à l’extérieur compte presque autant que celui passé devant un écran.

Gros plan horizontal sur le haut du visage d’un homme aux sourcils froncés, montrant des rides et un regard tendu qui évoquent la fatigue et la concentration visuelle.
Quand les yeux forcent en continu sur les écrans, le front finit par raconter l’histoire de cette tension invisible.
Crédit : Pixabay / geralt

Pourquoi la myopie explose chez les plus jeunes

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Pour Romain Nicolau, la progression de la myopie chez les jeunes n’est pas qu’une impression. Elle s’explique directement par nos modes de vie, avec un cocktail d’écrans, de travail de près et de manque de lumière naturelle. L’œil d’un enfant s’adapte rapidement : s’il est sollicité en vision rapprochée toute la journée, il se modèle peu à peu pour voir de près, au détriment de la vision de loin.

Le chirurgien rappelle donc une règle simple : les enfants devraient passer 2 à 3 heures par jour dehors, au minimum. La lumière naturelle et la vision de loin stimulent l’œil d’une autre manière et ralentiraient l’évolution de la myopie. Là encore, pas besoin de concepts compliqués : jouer au parc, marcher, faire du vélo ou des activités de plein air permet déjà de faire baisser le risque. Mais saviez-vous que ce temps dehors est souvent plus efficace que n’importe quelle application censée « reposer les yeux » ?

Il met aussi en garde contre l’accumulation de petits gestes anodins. L’écran à quelques centimètres du visage, les devoirs sur tablette sans pause, les vidéos regardées dans le noir complet, tout cela crée une tension continue sur le système visuel. Ce n’est pas en un jour que les problèmes apparaissent, mais au fil des mois, jusqu’au moment où l’on s’aperçoit que l’enfant plisse les yeux pour lire le tableau ou a besoin d’une correction plus forte.

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Jeune garçon assis de profil dans une salle sombre, le visage éclairé par la lumière bleutée de plusieurs écrans d’ordinateur alignés devant lui.
Les yeux des enfants se construisent alors même qu’ils plongent dans la lumière des écrans, souvent bien plus longtemps que prévu.
Crédit : Wikimedia Commons / r. nial bradshaw (CC BY 2.0)

Lumière bleue, sommeil et limites des lunettes filtrantes

Les lunettes anti-lumière bleue se sont imposées comme un produit miracle pour les accros aux écrans. Pourtant, Romain Nicolau se montre prudent. Pour lui, ces verres ne suffisent pas à réellement « reposer » les yeux. Ils peuvent participer à un meilleur confort, mais ne remplacent pas les pauses ni une bonne hygiène visuelle. Ils ne sont pas la solution magique contre la fatigue oculaire.

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En revanche, le chirurgien souligne un autre effet de la lumière bleue : son impact sur le sommeil. Lorsqu’on regarde des écrans, surtout l’après-midi et en soirée, cette lumière émise par les dalles LED inhibe la mélatonine, l’hormone qui prépare l’endormissement.

Le cerveau reçoit un faux signal de jour permanent, ce qui retarde l’heure du coucher et peut fragmenter le sommeil. Dans ce contexte, les lunettes anti-lumière bleue ou les filtres intégrés aux appareils ont un intérêt : ils aident à mieux respecter le cycle veille-sommeil.

Cela ne dispense toutefois pas de couper les écrans avant de dormir. Le médecin rappelle que limiter l’exposition au moins une heure avant le coucher reste l’un des meilleurs conseils à suivre.

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Une lumière plus douce, un livre papier ou une activité calme favorisent une transition plus naturelle vers le sommeil. Autrement dit, ces lunettes peuvent être un plus, mais la vraie clé reste la façon dont on organise ses soirées numériques.

Femme âgée assise dans un fauteuil près d’une grande baie vitrée, tenant ses lunettes à la main tout en travaillant sur un ordinateur portable posé sur ses genoux.
À tout âge, les longues sessions devant l’ordinateur rappellent vite l’importance des pauses et d’une bonne correction visuelle.
Crédit : Wikimedia Commons / Nenad Stojkovic (CC BY 2.0)

Appliquer la règle des 20-20-20 au quotidien

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Au micro de RTL, Romain Nicolau résume sa recommandation phare : la règle des 20-20-20. Le principe est très simple : après 20 minutes passées devant un écran, on détourne le regard pour fixer un point situé à environ 6 mètres de distance (20 feet), pendant 20 secondes. Ce geste, anodin en apparence, permet aux muscles qui contrôlent la mise au point de se relâcher brièvement.

Cette micro-pause casse la concentration visuelle de près et soulage l’effort accompli par les yeux. L’idée est de l’appliquer aussi bien aux enfants qu’aux adultes, au bureau comme à la maison.

En pratique, cela peut vouloir dire lever les yeux vers une fenêtre, regarder le fond de la pièce, ou simplement se tourner vers un objet éloigné. Répétée tout au long de la journée, cette habitude réduit la fatigue oculaire et la sensation de tiraillement en fin de journée.

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Le spécialiste recommande aussi de ne pas oublier un geste mécanique essentiel : cligner des yeux. Devant un écran, on cligne beaucoup moins, ce qui assèche la surface oculaire et favorise la sécheresse oculaire.

Quand le clignement ne suffit plus, il conseille de recourir à des larmes artificielles simples, disponibles en pharmacie, pour lubrifier l’œil et retrouver du confort. Là encore, ce n’est pas un traitement lourd, mais un petit rituel qui change beaucoup de choses quand on enchaîne les heures de travail numérique.

Illustration d’une femme assise devant un ordinateur, se pinçant l’arête du nez, lunettes à la main, avec un texte indiquant les causes courantes de la fatigue oculaire.
Quand la fatigue oculaire s’installe, le corps tout entier finit par dire stop bien avant que l’on pense à lever les yeux de l’écran.
Crédit : Wikimedia Commons / MyUpchar (CC BY-SA 4.0)
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Protéger ses yeux du soleil sans se tromper de lunettes

Les écrans ne sont pas la seule menace pour la vue. L’exposition au soleil fait aussi partie des grandes préoccupations de Romain Nicolau. À long terme, les rayons ultraviolets peuvent abîmer la cornée, le cristallin et la rétine. C’est pourquoi le médecin insiste sur le choix des lunettes de soleil, qui ne se valent pas toutes.

Il rappelle que la catégorie 4 correspond à des verres très sombres, pensés pour des conditions extrêmes, comme les glaciers ou les hautes montagnes, où les UV sont particulièrement intenses et la réverbération très forte. Ces verres filtrent tellement la lumière qu’ils sont officiellement interdits pour la conduite. Les panneaux, le tableau de bord et la route deviennent trop peu visibles, ce qui augmente le risque d’accident.

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Pour la vie quotidienne et la route, il conseille de se limiter à une protection de type indice 3, parfois désignée comme UV 300. Ce niveau offre un bon compromis : les yeux sont protégés du soleil et des UV tout en conservant une vision suffisamment claire pour conduire.

Autrement dit, mieux vaut une paire correctement filtrante et adaptée à la conduite qu’un modèle trop sombre, pourtant souvent perçu comme plus protecteur. Là encore, le bon choix repose davantage sur l’indice de protection que sur le prix ou l’apparence de la monture.

Jeune homme au volant d’une voiture, ceinture attachée, portant des lunettes de soleil sombres en conduisant sous un ciel bleu lumineux.
Sur la route comme devant un écran, protéger ses yeux est une question de confort, mais aussi de sécurité.
Crédit : Pixabay / palacioerick
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Un réflexe simple à garder en tête pour 2025

Ce que martèle le chirurgien ophtalmologiste, c’est que la prévention repose surtout sur des réflexes simples, répétés chaque jour. Faire des pauses visuelles régulières, encourager les enfants à sortir au grand air, privilégier un bon éclairage, protéger ses yeux du soleil avec des lunettes de soleil adaptées : ces gestes sont plus efficaces qu’on ne le croit pour ralentir la progression de la myopie et limiter la fatigue oculaire.

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Loin des gadgets et des solutions miracles, la règle des 20-20-20 s’impose comme un repère facile à mémoriser, à l’école comme au bureau. Toutes les 20 minutes, lever les yeux, regarder au loin, laisser le regard se détendre pendant 20 secondes : c’est un investissement minuscule qui peut éviter bien des consultations à long terme.

Et le détail que Romain Nicolau ne cesse de rappeler, en particulier au micro de RTL : malgré les écrans et la lumière artificielle, ce sont souvent les habitudes les plus simples qui protègent le mieux nos yeux. Passer 2 à 3 heures par jour dehors, surtout pour les plus jeunes, reste selon lui l’un des gestes les plus puissants pour préserver la vue… et c’est exactement ce réflexe que nous avons le plus tendance à oublier.

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