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Mpox : port du masque et confinement à venir ? L’OMS sort du silence

Publié par Killian Ravon le 21 Août 2024 à 13:58

Avec les souvenirs encore vifs de la pandémie de Covid-19, l’apparition d’une nouvelle épidémie suscite inévitablement l’inquiétude. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il est crucial de ne pas céder à la panique.

Contrairement aux craintes, le mpox, connu sous le nom de variole du singe, ne nécessite ni confinement ni port généralisé du masque.

Alors, qu’est-ce qui différencie cette épidémie des précédentes et pourquoi l’OMS se veut-elle si rassurante ? Décryptage.

Monkeypox-oms-urgence

L’OMS coupe court aux préoccupations

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Lors d’un récent point presse, Hans Kluge, directeur Europe de l’OMS, a tenu à apaiser les inquiétudes : « Le mpox n’est pas le nouveau Covid ». Une affirmation qui tranche net avec les peurs qui ont pu surgir à la révélation d’inédits cas en Afrique centrale et orientale.

Si le clade 1 du virus, responsable de l’épidémie existante, reste peu connu. Les scientifiques sont confiants quant à leur capacité à le combattre. Loin des dispositifs drastiques pris contre la précédente pandémie, la situation semble, cette fois-ci, sous contrôle.

L’Institut Pasteur a d’ailleurs rapidement réagi en annonçant un plan d’action spécifique : tester et vacciner les porteurs du mpox. Une démarche ciblée qui montre que l’approche actuelle est plus mesurée. Loin de la réponse globale et sévère adoptée durant la pandémie de Covid-19.

Aucun besoin de confinement ou de port du masque selon l’OMS

La crainte de revivre un isolement de la même manière que celui imposé par le Covid-19 hante encore beaucoup de gens. Mais là encore, l’OMS se veut rassurante : « Allons-nous devoir nous confiner comme ce fut le cas en Europe face au Sars-Cov-2 ? La réponse est clairement non », a déclaré Hans Kluge. L’organisation a également pris position contre le port systématique du masque. Soulignant qu’il n’est pas requis dans le cadre du mpox.

Cette posture se fonde sur la nature différente des moyens de proliférations. Le clade 1 du mpox semble se propager surtout par contact direct avec des animaux infectés. Même si certaines transmissions interhumaines ont été détectées. Cependant, il n’y a pas de diffusion rapide entre les personnes. Ce qui réduit au maximum la nécessité de mesures aussi strictes que celles imposées par la pandémie de Covid-19.

Une épidémie sous contrôle : des mesures ciblées et efficaces

Loin de minimiser la gravité de la tendance, l’OMS et les autorités sanitaires mettent en place des mesures ciblées. Le choix de ne pas préconiser l’immunisation de masse témoigne de cette stratégie : «

Nous recommandons d’utiliser les vaccins en cas d’épidémie pour les groupes les plus à risque », a expliqué le porte-parole de l’OMS. Cette approche permet de concentrer les efforts là où ils sont vraiment nécessaires, évitant ainsi la panique et le recours à des solutions extrêmes.

De plus, les scientifiques s’accordent sur le fait que le clade 1, bien que plus dangereux que le clade 2, reste contenu dans certaines régions spécifiques. Les zones touchées par cette souche, notamment la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, font l’objet d’une surveillance accrue. Mais cette vigilance n’implique pas de dispositifs de confinement pour le reste du monde, ce qui souligne la confiance des experts dans leur capacité à limiter la propagation.

Le mpox, bien que préoccupant, ne présente pas les mêmes risques pandémiques que le Covid-19. L’OMS, en privilégiant une réponse ciblée et modérée, rassure la population et évite de retomber dans les craintes qui ont marqué les années précédentes. La clé réside dans la connaissance accrue du virus et dans l’application de stratégies adaptées à son comportement. Avec des mesures spécifiques et une vigilance constante, les autorités sanitaires entendent bien contrôler cette épidémie sans bouleverser la vie quotidienne.

Et si, en fin de compte, la meilleure protection contre la peur restait l’information ? Il est clair que les craintes autour du mpox ne doivent pas être comparées aux angoisses engendrées par le Covid-19. Une crise sanitaire gérée avec calme et précision, voilà ce qui nous attend, loin des scénarios catastrophes redoutés par certains.