Voter peut-il aider à accroître l’espérance de vie ? Ce qu’en disent les experts
Tout le monde sait que le comportement électoral est souvent un marqueur du niveau d’éducation et un indicateur du patriotisme. Mais peu de gens savent qu’aller voter ou s’en abstenir pourrait être en association avec la mortalité. Des scientifiques se sont sérieusement penchés sur le sujet et nous dévoilent les résultats.
Voter ou non : une question de vie ou de mort ?
Se rendre aux urnes représente une démarche civique importante. Disposer de ce choix est un luxe pour lequel certaines catégories de personnes. En effet, les femmes et les gens de couleur ont dû se battre pour bénéficier du privilège d’aller voter.
Aujourd’hui, le geste d’aller voter ou pas représente toujours un important engagement politique. Cependant, des spécialistes ont découvert une autre spécificité à ce geste. Le Journal of Epidemiology & Community Health vient de publier les résultats d’une étonnante étude. Celle-ci étudie le rapport entre le comportement électoral et la durée de vie des personnes.
Les résultats montrent un lien, certes ténu, mais réel entre aller voter et une mort plus ou moins tardive. Cependant, ces constatations méritent d’être prises avec prudence. En effet, les auteurs énoncent eux-mêmes l’existence de facteurs inconnus qui pourraient fausser ou troubler les résultats de l’enquête.
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Des résultats surprenants !
Les spécialistes ont mené leurs investigations sur 3 185 572 personnes, dont 1 508 824 hommes et 1 676 748 femmes. Il s’agissait de citoyens finlandais âgés d’au moins 30 ans. Quant à l’évènement politique, il s’agissait des élections parlementaires de 1999. Les scientifiques ont observé ces personnes de près à partir du 21 mars 1999 jusqu’en décembre 2020 ou plus tôt, si elles sont mortes avant.
1 053 483 personnes ont perdu la vie durant ce laps de temps pour des causes diverses. 2 410 personnes n’ont pas « participé » aux conclusions finales. En effet, il était impossible de déterminer la cause de leur décès. 95 350 sont morts des suites d’accidents ou d’autres causes liées à l’alcool ou bien d’autres raisons plus violentes.
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Selon les analyses des professionnels : « le fait de ne pas voter était associé, systématiquement, à une hausse de 73 % du risque de décès toute cause confondue, chez les hommes, et de 63 % chez les femmes. Et après ajustement en fonction du niveau d’éducation, ce surrisque était de 64% chez les hommes et de 59 % chez les femmes ».
Ne pas voter n’entraîne pas une mort prématurée !
Malgré ces chiffres parlants, il faut spécifier que l’étude est purement « observationnelle ». Par conséquent, le fait de ne pas voter ne signifie pas forcément que vous allez mourir plus tôt que ceux qui ont accompli leur devoir citoyen. Du point de vue des scientifiques, l’enquête « suggère une forte association entre le vote et la mortalité ».
Ils ajoutent aussi : « Le vote, en tant que forme de participation, constitue un capital social, lequel est associé à des bienfaits pour la santé. De plus, voter peut encourager d’autres formes d’engagement civique ».
Par ailleurs, rappelons que la raison de l’abstention de certaines personnes vient de leur état de santé. Elles n’ont pas pu aller voter car elles étaient malades ou en mauvaise santé. Or, ce paramètre n’entre pas en ligne de compte dans l’étude publiée. Ainsi, ces résultats souffrent quand même d’un assez grand nombre d’inexactitudes !
