L’astéroïde 2024 YR4 pourrait frapper la Lune et provoquer la plus grande pluie de météores jamais observée
Une étude évoque la possibilité qu’un astéroïde frappe la Lune dans les années à venir, ce qui pourrait entraîner une pluie de météores sans précédent.
Au début de l’année, les experts avaient alerté le public sur le risque de collision entre l’astéroïde 2024 YR4 — mesurant 60 mètres de diamètre — et la Terre. L’événement présentait une probabilité de 3,1%, soit la chance d’impact la plus élevée jamais enregistrée par les astronomes.
Depuis, ces inquiétudes ont été levées : la trajectoire de l’astéroïde ne correspond plus à cette hypothèse. Un soulagement de courte durée, car de nouvelles prévisions suggèrent qu’il pourrait s’écraser sur la Lune et déclencher « la mère de toutes les pluies de météores ».
Une menace pour la Lune
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L’étude, publiée au Canada par un groupe d’astronomes, a mené des simulations afin d’analyser les conséquences potentielles d’un tel impact. Selon leurs calculs, l’astéroïde 2024 YR4 pourrait percuter la Lune le 22 décembre 2032, avec des répercussions majeures. Actuellement, la probabilité d’une collision est estimée à 4%.
D’après les modélisations, 410 points d’impact possibles ont été identifiés sur la surface lunaire, avec des conséquences variables. Les résultats dépendent de plusieurs facteurs : la vitesse, l’angle et le lieu de l’impact influencent les effets produits.
Ainsi, la collision pourrait survenir à une vitesse de 13 km/s et créer un cratère d’environ un kilomètre de diamètre. Des millions de tonnes de roches lunaires seraient alors projetées dans l’espace, à une vitesse suffisante pour échapper à la gravité de la Lune et atteindre celle de la Terre. Dans ce scénario, environ 10% de ces débris, de diverses tailles, pourraient entrer en orbite terrestre ou retomber sur notre planète.
Quelles conséquences pour la Terre ?
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Si des millions de tonnes de débris étaient propulsées vers la Terre après l’impact, cela représenterait une menace sérieuse pour la sécurité des satellites en orbite. Les fragments les plus massifs pourraient, à l’instar des météorites, traverser l’atmosphère sans se désintégrer complètement et atteindre la surface.
Par ailleurs, la quantité de débris générée serait équivalente à celle que la Terre collecte naturellement en traversant le système solaire en dix ans, mais concentrée sur quelques heures seulement. Une grande partie de ces fragments dépasserait le dixième de millimètre, soit la taille à partir de laquelle ils peuvent endommager les satellites. En atteignant des orbites basses — comme celles des satellites Starlink — ces débris pourraient menacer leur intégrité pendant des décennies.
En parallèle, une pluie de météores spectaculaire pourrait être observée peu après l’impact. Comme lors des pluies habituelles, de fines particules brûleraient dans l’atmosphère, produisant des « étoiles filantes ». Heureusement, les fragments plus gros (entre quelques dizaines de centimètres et un mètre) resteraient rares et ne devraient pas atteindre le sol.