Ce déchet de verre est un cerveau humain vitrifié par la chaleur d’une éruption volcanique
En l’an 79, l’éruption du Vésuve a détruit totalement les villes de Pompéi et Herculanum. Dans les années 60, des fouilles archéologiques dans les décombres recouvertes de lave fossilisée ont permis de découvrir un déchet inhabituel, qui ressemble à une pierre noire brillante informe. Un déchet vitrifié, qui donnait l’impression d’avoir été fondu par la chaleur. Mais celui-ci cachait un secret. Aujourd’hui, après analyse, les scientifiques sont capables d’affirmer que cette coulée de verre est un cerveau humain vitrifié par la chaleur.
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L’analyse de ce déchet retrouvé à Herculanum est un cerveau vitrifié
Un petit fragment de matière vitrifiée avait été retrouvé dans les années 60 sur le site archéologique d’Herculanum. Il est le seul déchet de la sorte à avoir été découvert, ce qui a intrigué les chercheurs. Les résultats de son étude ont été publiés dans The New England Journal of Medecine. Il s’agirait du cerveau d’une victime de l’éruption du Vésuve. Les chercheurs pensent que ce cerveau serait celui d’un jeune homme de 20 ans, qui se trouvait dans le Collège des Augustales, un lieu de culte dédié à l’empereur Auguste, au moment du drame. La déchet vitrifié a été retrouvé dans la boite crânienne du corps fossilisé d’un jeune homme brûlé par la lave. À cet endroit, la température aurait atteint les 520°C.
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La chaleur intense puis la chute brutale de température ont transformé les tissus en verre
La chaleur extrême aurait fait prendre feu aux matières graisseuses. Tout comme la suie, la graisse peut servir de combustible. Alors que la graisse a pris feu, les tissus ont été asséchés. Une chute rapide de la température qui a suivi la chaleur extrême a provoqué un phénomène unique de vitrification. Ce déchet vitrifié contient des protéines, des acides gras, des restes de cheveux et des tissus du cerveau. « La préservation d’anciens restes de cerveau est extrêmement rare. C’est le premier cas de vitrification de cerveau humain par la chaleur », explique Piero Pucci, du centre de biotechnologie avancé de Naples. Grâce aux premières études ADN sur ce cerveau vitrifié, les chercheurs ont déjà pu établir le lien de parenté avec d’autres victimes connues qui vivaient dans la ville.
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Crédits : AFP, The New England Journal of Medecine