Droitier ? Gaucher ? Et s’il y avait un lien avec l’allaitement ?
Et si être droitier ou gaucher nous venait tout droit de nos premiers mois de vie ? Une étude tendrait à prouver que devenir droitier, gaucher ou ambidextre serait en lien avec l’allaitement.
Une étude sur l’allaitement
C’est une étude conséquente qui a été menée sur 62 129 mères et leurs nourrissons. Le but : vérifier si les 9 premiers mois de vie ne seraient pas la période propice du développement cérébral et de la manualité. Et, effectivement, ce serait exactement à cet instant que le fait d’être droitier, gaucher ou ambidextre se jouerait.
Résultat de l’étude ? Il y a (beaucoup) moins d’enfants gauchers chez les enfants nourris au sein par rapport à ceux nourris au lait en poudre. L’allaitement pourrait donc avoir un rôle dans la manualité des enfants.
En chiffres, cela donne une diminution des non-droitiers de 22% chez les enfants allaités plus de 6 mois, 15% chez les enfant allaités entre un à six mois et 9% chez les enfants allaités moins d’un mois.
L’allaitement maternel optimiserait le processus cérébral
Ces résultats font parler, parce qu’ils viennent s’ajouter à toutes les études précédentes sur le sujet.
L’auteur de l’étude, Philippe Hujoel, explique que « Nous pensons que l’allaitement maternel optimise le processus cérébral permettant la solidification de la latéralisation manuelle ».
Quoiqu’il en soit, pour le scientifique, cette étude donne des « preuves supplémentaires et indépendantes » sur la durée optimale de l’allaitement. Soit entre 6 et 9 mois après la naissance.
Pourtant, il tient à préciser que son étude ne permet pas encore de conclure que l’allaitement maternel serait une cause de la manualité droite. Ces préférences là seraient inscrites bien plus tôt dans le cerveau de nos enfants : dès la grossesse. Ne nions pas non plus les influences génétiques.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’étude met en lumière une chose importante : le moment exact où la région du cerveau qui contrôle la manualité en vient se figer et se cristalliser, à jamais, d’un côté ou de l’autre du cerveau.
Quoiqu’il en soit, Mesdames, nous sommes libres de faire ce que l’on veut. Et, surtout et souvent, quand on devient mère : ce que l’on peut. Allaitement ou biberon, rien ne sert de culpabiliser !