Les Français inhalent plus de 50 000 microplastiques chaque jour, selon les scientifiques
Les Français inhaleraient cent fois plus de microplastiques que ce que les scientifiques estimaient auparavant, selon une étude récente.
Une recherche menée par des scientifiques de l’Université de Toulouse a révélé la quantité de microplastiques que les Français respirent chaque jour, et le chiffre cent fois plus élevé que les estimations antérieures. La revue Plos One a publié ces résultats inquiétants ce mercredi 30 juillet 2025.
« La charge réelle des microplastiques inhalés a jusqu’à présent été massivement sous-estimée »
L’Institut de géosciences de l’Université de Toulouse a conduit cette étude, qui confirme une exposition importante aux microplastiques dans l’air respiré par les Français. Pour y parvenir, les chercheurs ont analysé un large échantillon de foyers situés dans le sud du pays.
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Bien au-delà de leurs attentes, les résultats indiquent qu’un adulte inhale environ 68 000 particules par jour en France. Les enfants, quant à eux, en respireraient en moyenne 47 000. Les données suggèrent que les environnements clos, où nous passons 94 % de notre temps, sont les plus saturés. Selon l’un des chercheurs, « la charge réelle des microplastiques inhalés a jusqu’à présent été massivement sous-estimée ».
Des lieux comme les appartements, les bureaux ou les voitures ont été passés au crible. L’étude met ainsi en évidence une forte présence de polyéthylène et de polyamide, deux matériaux présents dans les textiles, les meubles ou les revêtements de véhicules. Parmi les échantillons, les habitacles de voiture se sont révélés particulièrement chargés en microplastiques. Alors que les salons contiennent en moyenne 528 particules par mètre cube d’air, les automobiles en comptent jusqu’à 2 238.
Quels risques pour les Français ?
Très nocifs pour la santé, les microplastiques sont aussi invisibles à l’œil nu. Ces particules minuscules flottent dans l’air et s’accumulent dans notre organisme. En se déposant aisément dans les voies respiratoires, elles représentent un danger important, notamment pour les poumons.
« Les additifs contenus dans ces microplastiques leur permettent de circuler facilement dans le corps, en se déposant dans le sang », explique l’un des chercheurs toulousains.
Issus des matériaux utilisés dans ces espaces clos, leur composition empêche les poumons de les éliminer efficacement. De ce fait, les microplastiques s’accumulent au fil des années dans l’organisme et peuvent accroître les risques d’inflammations et de cancers.
