Les scientifiques ont averti que le mystérieux « objet interstellaire » qui traverse l’espace est plus grand qu’on ne le pensait auparavant
Cet immense rocher recouvert de glace et de poussière mesure 11,2 kilomètres de diamètre. Il s’agit du troisième objet provenant de l’extérieur du système solaire jamais découvert.
Des scientifiques spécialisés dans l’exploration spatiale ont livré une mise à jour troublante concernant le mystérieux « objet interstellaire » qui traverse actuellement notre système solaire à grande vitesse. Grâce aux données de l’observatoire Vera C. Rubin, les experts ont révélé la véritable taille de cet objet, nommé 3I/ATLAS.
L’objet interstellaire qui a surpris les scientifiques
Selon leur analyse, le rocher mesure environ 11 kilomètres de diamètre, soit plus que la hauteur du mont Everest. Ce qui fait de 3I/ATLAS le plus grand objet interstellaire jamais observé. Ce statut a donné lieu à de nombreuses théories sur les réseaux sociaux, certains suggérant qu’il pourrait s’agir d’un vaisseau spatial extraterrestre.
Mais Chris Lintott, astronome à l’Université d’Oxford, a tenu à préciser dans le magazine spécialisé Live Science : « Toute suggestion selon laquelle il serait artificiel est totalement absurde. » Il a ajouté que ces théories sont « une insulte au travail passionnant mené pour mieux comprendre cet objet ».
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Des images de la comète avaient déjà été captées par l’observatoire Vera C. Rubin avant même sa découverte officielle. Mais depuis son identification, le 1er juillet, les scientifiques ont réexaminé les données précédentes afin d’en apprendre davantage sur cet énigmatique objet.
Des nouvelles découvertes du plus grand objet interstellaire jamais dtecté
Dans une nouvelle étude récemment publiée, plus de 200 chercheurs ont confirmé la taille estimée du noyau de la comète, son corps principal : il aurait un rayon d’environ 5,6 km, soit un diamètre proche de 11,2 km. Cela fait de 3I/ATLAS le plus grand des trois objets détectés à ce jour venant de l’extérieur du système solaire.
À titre de comparaison, ʻOumuamua, découvert en 2017, mesurait approximativement 400 mètres de large, tandis que la comète Borisov, repérée en 2019, faisait un peu plus d’un kilomètre. Au-delà de ses dimensions, les chercheurs ont aussi pu analyser la composition du nuage de glace, de poussière et de gaz qui entoure 3I/ATLAS.
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Les astronomes l’ont classé comme un objet interstellaire en raison de l’orbite hyperbolique qu’il suit, ce qui signifie qu’il ne tourne pas autour du Soleil sur une trajectoire fermée. En retraçant son parcours, il apparaît clairement que son origine se situe au-delà des frontières de notre système solaire.
En général, les comètes portent le nom de la personne ou de l’équipe qui les découvre. Dans ce cas, c’est l’équipe ATLAS qui l’a identifié. La lettre « I » dans son nom indique qu’il est interstellaire (c’est-à-dire issu de l’espace lointain) et le chiffre « 3 » signifie qu’il s’agit du troisième objet de ce type jamais repéré.
Des risques pour la Terre ?
Les scientifiques assurent qu’il n’existe aucun risque de collision avec la Terre. Même si sa trajectoire l’amène à pénétrer dans le système solaire, la comète 3I/ATLAS ne s’approchera jamais dangereusement de notre planète. Elle passera au plus près à environ 1,6 unité astronomique, soit quelque 240 millions de kilomètres, ce qui écarte tout danger de collision.
« Les observations de sa trajectoire montrent qu’elle se déplace bien trop vite pour être retenue par la gravité du Soleil. Elle suit ce qu’on appelle une trajectoire hyperbolique. Autrement dit, son orbite ne la ramène pas autour du Soleil. Elle ne fait que traverser notre système solaire, avant de poursuivre sa route vers l’espace interstellaire, sans jamais revenir », a expliqué la NASA sur son site officiel.