Confinement : pourquoi certains supermarchés ont-ils le droit de vendre des sous-vêtements et d’autres non ?
L’expert grande consommation Olivier Dauvers a fait une découverte très étonnante en allant faire ses courses. Alors que le gouvernement a imposé la fermeture de certains rayons pendant le confinement, des supermarchés n’hésitent pas à les laisser ouverts. Retour sur ce phénomène.
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Certaines grandes surfaces avantagées pendant le confinement ?
Ce confinement est perturbant pour l’ensemble des Français. Alors que les petits commerces doivent fermer leurs portes, les supermarchés doivent fermer certains rayons par solidarité. Toutefois, certaines grandes surfaces décident d’être dans l’illégalité totale, notamment en ce qui concerne le rayon lingerie.
L’expert grande consommation, Olivier Dauvers a mené l’enquête à propos du « mystère des petites culottes » sur son blog et a découvert que Carrefour vend de la lingerie avec une promotion active. Ces derniers jours, une autre enseigne fait également parler d’elle. Il s’agit de Monoprix dont les nouvelles affiches tournent en ridicule la décision du gouvernement.
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Capital a recueilli le point de vue de l’enseigne : « Nous considérons les sous-vêtements comme des produits de première nécessité car contribuant à l’hygiène quotidienne. À la demande de nos clients désorientés par les décisions récentes, nous avons pris le parti de maintenir nos rayons de sous-vêtements ouverts. »
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Un confinement mal organisé
Ces décisions ne laissent pas les concurrents indifférents. Dans un communiqué du 13 novembre, la Confédération nationale des détaillants en lingerie dénonce une « concurrence déloyale entre petits commerces fermés et rayons de lingerie restés ouverts au sein de certaines grandes surfaces ». De son côté, le porte-parole de Système U, Thierry Desouches souhaite qu’il y ait des répercussions : « Il faut donner des noms, pour que ces supermarchés soient contrôlés et les rayons, fermés. »
Capital a contacté le Ministère de l’Économie qui pointe du doigt l’illégalité de Carrefour : « La lingerie est considérée comme un article d’habillement, et ne peut donc pas être vendue en grande surface ». Les consommateurs sont totalement perdus et agacés par ce confinement mal organisé. Alors, la lingerie, essentielle ou non ?
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Source : Capital