« Inacceptable », « la France n’est pas une terre islamique » : La présence de jeunes filles voilées à l’Assemblée nationale soulève la polémique
Le média Frontières a réussi son coup et remis sur le devant de la scène le débat sur le port du voile dans l’espace public.
Femmes et jeunes filles voilées à l’Assemblée nationale : est-il question de laïcité ?
Leur présence n’est pas passée inaperçue. Relayées par le média d’extrême-droite Frontières, les images d’un groupe composé de femmes et de jeunes filles voilées assises dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale font réagir. Reprise par les politiques d’extrême-droite, mais pas que, la polémique questionne et remet au centre du débat l’islamophobie décomplexée de notre société.
Dans les heures qui suivent, la présidente de l’Assemblée nationale brise le silence. « Il me paraît inacceptable que de jeunes enfants puissent porter des signes religieux ostensibles dans les tribunes », affirme-t-elle. Et la présidente de reprendre : « Nous n’avions pas été confrontés à cette situation par le passé. J’ai appelé chacun à une extrême vigilance pour que cela ne se reproduise pas. C’est une question de cohérence républicaine« . « La France n’est pas une terre islamique, le port du voile est interdit à l’école ; il devrait l’être dans les sorties scolaires », renchérit Jordan Bardella.
La France insoumise est dans la roue de toutes les revendications islamistes : ils trouvent formidables le burkini, l'abaya, le voile islamique.
Lorsqu'il y a des manifestations antisémites dans Paris, ils applaudissent ! pic.twitter.com/13JFRd9p58
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 5, 2025
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Objectif atteint pour le média Frontières qui relance ainsi le débat sur le port du voile et donne lieu à des prises de paroles toujours plus vindicatives de la part de certains politiques. Il n’en faut pas plus aux élus LFI pour s’emparer à leur tour de la polémique et renchérir. « Aucune loi n’interdit le port du voile à l’Assemblée. Dans le temple de la République française, on ne propage pas l’islamophobie : on fait respecter les libertés publiques et individuelles », rétorque le député Antoine Léaument sur X avant de rappeler l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme.
« Je rêve où la présidente de l’Assemblée nationale est en train de réagir à une polémique infâme lancée par le média d’extrême droite Frontières et de confirmer que de jeunes femmes musulmanes ne seraient pas les bienvenues pour assister aux débats publics ? », questionne à son tour la députée Sarah Legrain, issue du même parti.
« Ça relève du débat d’idée et non de la loi »
Dans ce cas précis, seule une personne un tant soit peu informée sur le concept de laïcité peut mettre un terme au débat. Car, bien que cité à tout-va, il semble que celui-ci reste encore vague dans beaucoup d’esprits. C’est pourquoi Nicolas Cadène, ancien rapporteur à l’Observatoire de la laïcité, s’est permis de reprendre la présidente de l’Assemblée nationale via son compte X.
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Il dénonce ainsi de sa part une « mauvaise interprétation de la laïcité« . « Les personnes du public sont des usagers donc pas soumis à la neutralité ni évidemment à la loi de 2004 qui ne concerne que les élèves du public ». Et l’homme de poursuivre : « On peut bien sûr être choqué du port d’un signe religieux par tel ou telle et selon l’âge : ça relève du débat d’idée, non de la loi. Pour les mineurs, ça renvoie aussi à l’autorité parentale ».
Mme la Présidente,il est regrettable qu’une réaction «à chaud» amène à une mauvaise interprétation de la #laïcité.
Les personnes du public sont des usagers donc pas soumis à la neutralité ni évidemment à la loi de 2004 qui ne concerne que les élèves du public.
MÊME SI…
THREAD https://t.co/feV16KP1Fp— Nicolas Cadène 🌍 (@ncadene) November 6, 2025
On peut également se référer au règlement de l’Assemblée nationale. Ce que fait Franceinfo en évoquant l’article 8 de l’Instruction générale du bureau. On y apprend ainsi qu’un visiteur doit « porter une tenue correcte » et se tenir « assis, découvert et en silence » afin d’observer les débats. En 2019, le service presse de l’Assemblée nationale écrivait dans une lettre adressée à Libération : « Le port de tenues manifestant une appartenance religieuse n’est pas en soi interdit. Ce n’est que dans le cas où le président de séance estimerait que le port de telles tenues est de nature à troubler l’ordre ou le bon déroulement des débats qu’il pourrait être amené à prendre des mesures ».
« Cette tolérance permet d’accueillir en tribune des députées ou d’autres invitées étrangères voilées », indiquait la lettre.
- 07/11/2025 à 07:05La France n'est pas une terre islamique, mais va le devenir rapidement avec le concours de nos piètres dirigeants actuels.
- 06/11/2025 à 23:06Je ne vois pas de femmes voilées, mais des jeunes femmes portant un foulard qui cache leurs cheveux mais non leur visage, comme il fallait en porter à l'église il n'y a pas si longtemps. Le voile lui cache le visage, ce qui est interdit dans l'espace public.
- 06/11/2025 à 19:49C'est INACCEPTABLE, l’Algérie a était française et aujourd'hui il se pose en maitre, la FRANCE a perdu son identité, français de souche, la FRANCE se meurt j'ai honte pour les élus de ne pas se battre pour les valeurs FRANÇAISE, les révolutionnaires de 1789 se retournent dans leurs tombes.
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