La sentence est tombée pour l’affaire de l’infirmière expulsée en pleine crise sanitaire !
En pleine crise sanitaire, une affaire a beaucoup choqué les français confinés. À Montpellier, une infirmière avait été fortement invitée à quitter son appartement par ses propriétaires, inquiets de voir une personne potentiellement contaminée vivre dans l’immeuble. Ce lundi 29 juin 2020, le Tribunal correctionnel de Montpellier a rendu sa sentence.
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L’affaire de l’infirmière expulsée
En pleine crise sanitaire, les personnes affrontant de plein fouet la maladie ressentaient parfois une forme de méfiance du voisinage. C’est le cas de cette infirmière, travaillant en première ligne, qui avait affirmé que ses propriétaires l’avaient clairement poussée à partir de son appartement. La raison : elle représentait un danger trop grand de contamination.
Une altercation avait eu lieu le 23 mars 2020 entre sa mère et le propriétaire à propos d’un chien et du nombre d’habitants dans le logement. La jeune femme avait dû « déménager en plein confinement, en pleine nuit » alors qu’elle était éreintée par son rythme professionnel dans une telle période.
Evelyne V et Jean D, âgés de 76 et 80 ans étaient donc accusés de harcèlement, d’atteinte à l’intimité de la vie privé, de dégradations et de « manoeuvre, menace, voie de fait ou contrainte pour forcer une personne à quitter son lieu d’habitation » . L’affaire a donc atterri devant le Tribunal correctionnel de Montpellier, qui a rendu sa sentence le lundi 29 juin 2020.
La sentence anecdotique du Tribunal de Montpellier
Lors de l’audience, qui a duré 2 heures, les deux époux accusés d’harcèlement n’ont absolument pas nié être en conflit avec la locataire infirmière. Pour eux, le problème était le nombre de résidents présents dans le logement à savoir sa mère, sa fille, sa petite-fille et un chien, contrairement aux clauses du bail et non pas son métier d’infirmière.
À côté, le Tribunal de Montpellier a refusé de reconnaître la constitution de partie civile du CHU de Montpellier et de l’ordre départemental des infirmiers. La sentence du Tribunal est symbolique. En effet, les deux époux accusés ont été relaxés et ont été seulement condamnés à 50 euros d’amende, pour avoir détérioré « légèrement » un bien de la plaignante.
Selon France 3 régions, l’avocat de l’infirmière est « surpris et déçu » de cette sentence rendue par le Tribunal. Sans grand étonnement, l’avocat adverse, Jean-Christophe Legros, dénonce un « emballement médiatique et judiciaire » et « une information déformée » . La justice a tranché.
Source : L’express.