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Sondage IFOP : Les couples français ont-ils survécu aux confinements successifs ?

Publié par Romane TARDY le 01 Août 2021 à 9:30

Confinements successifs, couvre-feu, les couples français ont vécu des périodes compliquées depuis maintenant un an et demi. Tous n’ont pas réagi de la même manière, selon s’ils vivaient ensemble mais aussi selon la génération. L’institut de sondage IFOP s’est intéressé à l’impact des confinements et des couvre-feux sur les couples français.

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La situation conjugale des Français perturbée par les confinements ?

Etre en couple en 2020/2021 n’est pas chose facile. Gestes barrières, confinements, couvre-feux, les amoureux ont souffert de cette période difficile. Certains n’ont même pas tenu le choc. L’Ifop a réalisé un sondage sur 3003 personnes, représentatif de la population âgée de 18 à 69 ans résidant en France métropolitaine, pour YesWeBloom.com et dans cet échantillon 2003 personnes étaient en couple. Ils ont été interrogés par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 10 mai 2021 soit près de la date de fin du troisième confinement. Alors quel a été l’impact des confinements successifs et des mesures sanitaires sur les couples français ?

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Eh bien, tout d’abord, 63% des Français en couple sont avec le même conjoint qu’avant le premier confinement alors que seulement 4% ont changé de partenaire depuis et 4% des Français en couple au premier confinement sont aujourd’hui célibataires. Inversement, 3% des personnes qui étaient seules se sont mises en couple. La situation conjugale des Français n’a donc pas énormément changé avec les confinements. C’est un petit peu plus important chez les jeunes : 20% des moins de 25 ans n’ont plus la même situation conjugale qu’en mars 2020.

Des envies de rompre assez présentes pour certains couples

Comment l’ont vécu les couples ? Pour 31% des Français, ces épreuves les ont rapprochés alors que pour 17% cela a été synonyme d’éloignement. Pour le reste, ils n’ont pas vu grande différence. Les couples, qui ont senti des difficultés, ont parfois pensé à se séparer. Ils représentent 27% des couples. On pourrait alors penser que certains couples ont eu du mal à se supporter H24 et pourtant… Cette envie de rompre concerne davantage les couples qui ne vivent pas ensemble. La distance et le fait de se voir peu a pu jouer dans cette période difficile. De plus, ces envies de changement viennent notamment des jeunes hommes de moins de 30 ans. Ils sont la proportion de la population la plus importante (50%) qui était prête à quitter son ou sa partenaire.

Les conditions de vie du confinement rentrent aussi en compte. En effet, les couples les plus précaires semblent avoir été plus affectés. 46% des hommes ayant un revenu mensuel net faible ont envisagé de rompre. Ce chiffre est bien plus élevé que les personnes à revenu plus élevé (21%). Autres critères de fragilisation des couples : les besoins sexuels différents, le manque de communication ou encore le stress lié au télétravail.

Des divorces à long terme ?

Toutefois, les confinements pourraient avoir des effets à long terme sur les couples. 12% des personnes en couple ont exprimé le souhait de prendre leurs distances avec leur partenaire à l’issue de la crise dont 4% de manière définitive.

François Kraus, directeur du pôle, Genre, sexualités et santé sexuelle, de l’Ifop l’explique ainsi : « La relative stabilité des itinéraires conjugaux observée depuis mars 2020 ne doit pas occulter l’impact négatif que les confinements ou couvre-feux successifs ont pu avoir sur la vie de couple des Français (…) Pour nombre de Français, les conditions de vie imposées par la crise sanitaire – notamment la forte promiscuité ou la présence constante du partenaire – ont en effet accentué les difficultés préexistantes, faisant de ces huis clos une véritable épreuve pour leur couple au point d’envisager de rompre avec leur conjoint » .

Des divorces pourraient donc subvenir post-crise : « L’absence de passage à l’acte est symptomatique d’un certain attentisme (…) et tient sans doute à la crainte de la solitudenotamment dans les conditions d’isolement et de rencontre imposées par le Covid-19 – mais aussi à des raisons pratiques et financières (…) Ainsi, s’il s’avère hasardeux de pronostiquer un « divorce boom » à l’issue immédiate de la crise, il est probable qu’on assiste alors à une hausse significative des désunions lorsque le contexte sanitaire et économique rendra plus faciles les ruptures conjugales » .

Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats de l’enquête ICI.

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