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Du glyphosate dans les urines : 45 plaintes déposées

Publié par Mélaine le 20 Fév 2019 à 14:11
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Un nouveau rebondissement a eu lieu contre le glyphosate. 45 plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui » ont été déposées ce mercredi au TGI de Toulouse. Du glyphosate, cet herbicide tant controversé, a été retrouvé dans des urines.

 

« J’ai du glyphosate dans les urines, et toi ? »

En juin dernier, une mobilisation contre l’usage du glyphosate était lancée, en Ariège. Une campagne dont l’un des animateurs, Jacques Dandelot, a un slogan : « J’ai du glyphosate dans mes urines, et toi ? »

 

Résultat de la mobilisation : « entre 200 et 300 personnes ont déposé plainte, ou sont en train de déposer plainte, en France ». Pour l’instant, ce sont 45 plaintes qui ont été déposées, ce mercredi, contre « toute personne » impliquée dans la diffusion du produit et portent sur des faits de « tromperies aggravées et atteinte à l’environnement ». Toutes les plaintes seront, très prochainement, centralisées.

 

Parmi les plaignants, un jeune couple, Violette et Julien. Ils ont découvert, dans leurs urines, respectivement 0.92 nanogramme de glyphosate par millilitre de sang et 2.08 pour lui. Le couple, pourtant, soigne son alimentation en mangeant bio. A une exception près « On mange la même chose le soir et au petit-déjeuner. Mais moi, le midi, je mange à la cantine de mon boulot«  précise le jeune homme.

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Quant à Pierre, 71 ans, ingénieur agronome à la retraite, il a découvert qu’il affichait un taux de 1.39 nanogramme de glyphosate et s’indigne d’une « contamination scandaleuse« .

 

Le glyphosate devant la justice

Ce n’est pas la première fois que le glyphosate est la cible de plaintes dans le cadre de cette action. En octobre dernier, une cinquantaine de plaintes avaient déjà été déposées devant le tribunal de grande instance de Foix pour dénoncer le taux de l’herbicide contenu dans l’eau potable.

 

Des recours en justice qui faisaient suite à près de 150 tests urinaires qui avaient révélé, dans la majorité des cas, un taux de glyphosate supérieur à la limite autorisée en Europe.

 

Les plaintes visaient alors de grandes institutions : la Commission européenne, son comité d’appel et l’autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA).

 

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En novembre, 22 membres des Faucheurs volontaires avaient eux aussi porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » devant plusieurs tribunaux de France : Quimper, Lorient et Saint-Brieuc. Eux aussi avaient trouvé un taux anormalement élevé de glyphosate dans leurs urines.

 

Face aux nombreuses critiques, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, avait qualifié « d’inquiétante […] la présence de glyphosate dans les urines des Français ».

 

La France s’était engagée à sortir du glyphosate d’ici 2021. Emmanuel Macron, quant à lui, avait rappelé fin janvier 2019 qu‘ »on en sortira pas à 100% » et avait estimé qu’il n’y avait « aucun rapport indépendant ou pas indépendant qui a montré que c’était mortel. A partir du moment où je pense que c’est pas bon, j’ai envie qu’on s’en sépare ».

 

En attendant, alors que le désherbant a été classé comme « cancérogène probable » en 2015 par le Centre International de Recherche sur le Cancer, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments estimait qu’il était « improbable » que le glyphosate soit dangereux pour l’homme.