Grève dans les écoles : les animateurs périscolaires n’en peuvent plus, une centaine d’établissements pourraient être concernés
Les heures de pause risquent d’être compliquées dans les écoles parisiennes. En effet, les animateurs périscolaires ne seront pas de service pendant un certain temps. Pourquoi optent-ils pour une mesure aussi radicale ? Quelles seront les conséquences pour les enfants ? Y aura-t-il un dénouement à tout cela ? On vous explique tout !
Des animateurs périscolaires en situation précaire !
La colère des animateurs périscolaires ne date pas d’hier. D’après les témoignages de certains d’entre eux, les contraintes liées à leur métier ne cessent de s’aggraver. Pourtant, il y en a qui ne bénéficient même pas d’un contrat clair au sein de l’école. Ils déplorent aussi le manque de formations pour certaines situations spécifiques !
Au micro du média Actu Paris, deux animateurs périscolaires ont accepté de raconter leur quotidien. « En cas d’absence, le nombre d’enfants bondit pour une seule personne. On arrive à avoir peur pour la santé des enfants », raconte l’un d’eux. Avant d’ajouter : « Les enfants aux besoins spécifiques ne sont pas accueillis dans de bonnes conditions ».
En effet, ils ont vu le nombre d’enfants en situation de handicap grimper de manière significative. Sauf que certains d’entre eux « ne sont pas systématiquement formés ». Ces témoins parlent aussi de la situation des vacataires qui sont « embauchés illégalement sur des postes permanents ». Alors qu’ils sont indispensables pour les écoles !
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Les négociations ne mènent à rien !
Bien sûr, les syndicats des animateurs périscolaires ont déjà tenté de discuter avec la municipalité parisienne. Le 5 novembre dernier, ils ont obtenu une audience auprès des autorités compétentes. Malheureusement, cela n’a mené à rien. Ainsi, les groupes d’animateurs ont décidé d’entamer une grève depuis le 10 novembre dernier !
Nicolas Léger, co-secrétaire général du syndicat SUPAP-FSU, nous donne plus de détails sur leur entrevue. « La municipalité entend et partage certaines de nos revendications mais aucun arbitrage de l’exécutif n’est prévu pour améliorer la situation », dit-il. Avant d’ajouter : « La Ville joue le pourrissement ».
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Pour les animateurs périscolaires, les grandes lignes de leurs revendications sont claires. La première est une vague de recrutements pour aider ceux qui se trouvent sur le terrain. Mais surtout, des CDI pour offrir plus de sécurité aux vacataires. Ils demandent aussi plus de formations afin que les gens ne considèrent plus leur travail comme « un job d’été ».
Les animateurs périscolaires comptent-ils sacrifier les enfants ?
Pour l’heure, la mairie et les animateurs périscolaires n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente. D’après Nicolas Léger : « C’est la première fois que les personnels de l’animation, régulièrement en lutte depuis deux ans, sont appelés à une grève aussi longue ». Et cela pourrait même se prolonger jusqu’au 31 décembre, voire en 2026 !
Ainsi, les animateurs périscolaires ne travaillent pas entre 11h25 et 12h25. Un laps de temps assez court, mais significatif, surtout pour les responsables au sein des écoles et les parents. Ils savent que leur décision va impacter le quotidien d’innombrables personnes. Néanmoins, ils ne comptent pas rebrousser chemin.
Nicolas Léger déclare : « Nous avons conscience de la difficulté dans laquelle nous plongeons les parents – nous avons des enfants pour la plupart d’entre nous, mais nous nous trouvons dans une impasse ». D’autant plus que la CGT et la CFDT rejoignent la grève.