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Retraités : comment profiter de l’exonération de taxe foncière en 2025

Publié par Killian Ravon le 23 Sep 2025 à 3:30

La taxe foncière finance les services locaux et elle est due par le propriétaire ou usufruitier d’un logement au 1er janvier. Après une hausse d’au moins 3,9 % en 2024, indexée sur l’IPCH (indice des prix à la consommation harmonisé). Beaucoup de communes ont encore relevé leur taux pour compenser la disparition de la taxe d’habitation.

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Un retraité consulte son avis de taxe foncière à la table de sa cuisine, documents fiscaux français.

En clair, la note grimpe pour de nombreux ménages, y compris les retraités. Heureusement, des dispositifs d’exonération existent déjà et d’autres pourraient évoluer avec le prochain budget.

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Qui paie la taxe foncière, précisément

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La règle est simple : si tu es propriétaire occupant, bailleur ou usufruitier au 1er janvier, tu es redevable. La taxe se calcule sur la valeur locative cadastrale du bien et revient à la commune, à l’intercommunalité et parfois au département. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères reste souvent à part sur l’avis. Ce qui peut prêter à confusion au moment de comparer une année sur l’autre. Il faut aussi distinguer la taxe sur les propriétés bâties pour les logements et dépendances. Et la taxe sur les propriétés non bâties pour les terrains ou propriétés agricoles.

Les cas d’exonération totale déjà prévus

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Il existe des situations où la taxe foncière sur la résidence principale peut être totalement supprimée. C’est le cas si tu as plus de 75 ans et que ton revenu fiscal de référence ne dépasse pas un plafond fixé selon la composition du foyer. À titre d’exemple, pour un foyer de deux personnes, le plafond indiqué est de 19 107 euros de RFR. L’exonération totale concerne aussi les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) et de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité). Les bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) peuvent également en profiter, sous conditions de ressources.

Skyline de La Défense à Paris au couchant.
Quartier d’affaires francilien : base fiscale immobilière et impôts locaux. Crédit : Pixabay/Pignatta.

Le cas des résidents en établissement spécialisé

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Si tu vis en établissement d’accueil spécialisé et que tu perçois l’ASPA, l’ASI ou l’AAH, l’exonération totale s’applique jusqu’à 65 ans. Au-delà, elle reste possible à condition de respecter le plafond de ressources. C’est un point important pour les familles qui accompagnent un proche dépendant. La continuité de l’aide dépend du statut et des revenus, pas seulement du lieu de résidence. Là encore, il s’agit de la résidence principale au sens fiscal.

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Attention à la TEOM, qui reste due

Un rappel utile quand on reçoit son avis d’imposition : l’exonération ne porte pas sur la TEOM. Même si la taxe foncière est supprimée, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères peut rester facturée. Beaucoup de contribuables confondent la ligne principale et les accessoires de taxe. Pour suivre son budget correctement, mieux vaut regarder toutes les lignes de l’avis.

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Façade de l’hôtel de ville de Neuilly-sur-Seine.
Hôtel de ville : la taxe foncière finance les services des collectivités. Crédit : Celette/CC BY-SA 3.0.

Les allègements partiels sur certains biens et travaux

En dehors de l’exonération totale liée à l’âge, au handicap ou aux revenus, il existe des allègements partiels. Une construction nouvelle, une reconstruction ou un ajout de construction à usage d’habitation bénéficie d’une exonération de deux ans. Les logements anciens ayant fait l’objet de travaux d’économie d’énergie au-delà de 10 000 euros peuvent profiter d’un dégrèvement de 50 à 100 % pendant trois ans. Les logements neufs atteignant un haut niveau de performance énergétique peuvent, eux, bénéficier d’une exonération de 50 à 100 % pendant cinq ans.

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Des durées spécifiques selon les projets

D’autres dispositifs visent des situations très précises. La location-accession à la propriété ouvre droit à une exonération pouvant aller jusqu’à quinze ans. Les meublés de tourisme situés en zone de revitalisation rurale s’inscrivent dans une exonération permanente. Les locaux à usage de bureaux transformés en logements peuvent être exonérés cinq ans, tandis que les installations de méthanisation produisant biogaz, électricité ou chaleur sont également visées par une exonération spécifique. Les jeunes entreprises innovantes bénéficient d’un régime allégé pouvant durer sept ans et, en cas de reprise d’une entreprise en difficulté par une nouvelle entreprise, la commune peut accorder une exonération de deux à cinq ans.

Éboueurs au travail à Nice devant un camion-benne.
Ramassage des déchets : la TEOM figure sur l’avis de taxe foncière. Crédit : Kevin.B/CC BY-SA 3.0.
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Les cas particuliers utiles à connaître

Au-delà de l’habitation, des bâtiments ruraux affectés à un usage agricole peuvent être exonérés. Certains logements inoccupés destinés à la location peuvent aussi bénéficier d’un allègement, de même que des logements situés à proximité de sites exposés à des risques naturels ou technologiques. Ce sont des régimes techniques et très localisés, mais ils peuvent changer la donne pour un propriétaire qui hésite à remettre un bien sur le marché locatif.

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Pourquoi les taux communaux varient autant

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Depuis la fin progressive de la taxe d’habitation, de nombreuses communes ont ajusté leur taux de taxe foncière pour préserver leurs recettes. C’est l’une des raisons pour lesquelles, même si l’indexation nationale indique +3,9 % en 2024, l’augmentation réelle a pu être nettement supérieure selon les villes. Deux éléments entrent en jeu : la revalorisation des bases à l’échelle nationale et les décisions locales sur les taux. Ce double mouvement explique l’écart entre ce qu’on lit dans les annonces générales et ce que l’on constate sur son avis.

Gros plan de billets en euros posés près d’une calculatrice.
Billets en euros et calculatrice : l’impact de la taxe foncière sur le budget des propriétaires. Crédit : Pixabay / AlexanderStein

Ce que prépare le projet de loi de finances pour 2026

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Le projet de loi de finances 2026 évoque un volet sur la fiscalité locale où la taxe foncière occupe une place centrale. Le Gouvernement annonce vouloir relever de moitié le taux d’exonération sur les terres agricoles, afin de soutenir le monde rural. Une autre mesure marquante prévoit une exonération sur vingt-cinq ans pour les passoires thermiques qui parviendraient à atteindre la classe B du DPE. L’objectif affiché est d’encourager des rénovations énergétiques profondes et de valoriser les efforts environnementaux sur le long terme.

Les pistes débattues à l’Assemblée

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Au Parlement, plusieurs idées circulent. Le député Nicolas Ray (groupe Droite Républicaine) souhaite donner aux communes la possibilité de refuser l’exonération de deux ans sur les constructions nouvelles, afin de garder la main localement et de mieux calibrer la ressource fiscale. D’autres députés du même groupe défendent une exonération totale pendant cinq ans pour les constructions nouvelles à usage non résidentiel bâties sur des friches, avec l’argument du surcoût de 20 à 30 % lié à ces terrains. L’idée serait de compenser cet écart pour accélérer la reconversion de sites abandonnés.

Ce qu’il faut retenir avant de demander un allègement

Avant de solliciter un régime d’exonération, il faut vérifier la nature du bien, son usage et ta situation personnelle. Les montants, durées et conditions varient selon que l’on parle d’une résidence principale, d’un logement ancien rénové, d’un logement neuf performant ou d’un local reconverti en habitation. Il faut aussi prendre en compte le niveau de ressources quand il s’agit des allègements sociaux, et l’existence d’une TEOM qui peut rester due. Regarder précisément les lignes de l’avis et l’année de référence t’évitera de mauvaises surprises.

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Façade d’un bâtiment administratif avec l’enseigne “Centre des finances publiques”.
Devanture d’un Centre des finances publiques en Île-de-France, là où se gèrent la taxe foncière et les exonérations. Crédit : Chabe01 / CC BY-SA 4.0

Retraités : qui peut vraiment ne plus payer la taxe foncière en 2025

C’est la question clé pour les ménages modestes. En 2025, l’exonération totale de taxe foncière sur la résidence principale vise prioritairement les personnes de plus de 75 ans dont le revenu fiscal de référence est sous le plafond applicable au foyer, les bénéficiaires de l’ASPA et de l’ASI, ainsi que les bénéficiaires de l’AAH sous conditions de ressources. À noter qu’un foyer de deux personnes dispose, à titre d’illustration, d’un plafond mentionné de 19 107 euros de RFR. Si tu vis en établissement spécialisé, l’exonération liée à l’ASPA, l’ASI ou l’AAH s’applique jusqu’à 65 ans, puis reste possible au-delà en cas de revenus limités. Et pour tout le monde, un dernier détail à ne pas oublier au moment d’ouvrir l’avis : même en cas d’exonération, la TEOM peut continuer à s’afficher, car elle n’est pas couverte par l’allègement.

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2 commentaires

  • C
    CATHY
    23/09/2025 à 15:58
    Bjr Pepsi,Pour 2024 le RFR (REVENU FISCAL DE RÉFÉRENCE) ne doit pas dépasser 29.815 € pour 1 personne seule + 6.966 € pour la 1/2 part supplémentaire soit 35.781 € + les intérêts annuels de certains livrets d'épargne.Cordialement.Cathy
  • p
    pepsi
    23/09/2025 à 11:21
    pourquoi indiquer un revenu pour 2 personnes, que deviennent les personnes seule ? ils n'existe pas, pourtant les impots nous ne nous oublient pas ?

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