« Moins de couleurs, moins de dopamine ! » : Gabriel Attal dévoile ses mesures chocs contre l’addiction aux écrans
Face au scandale qui entoure le décès de Jean Pormanove, Gabriel Attal revient à la charge et se montre intransigeant vis-à-vis des écrans.
Décès de Jean Pormanove : l’arbre qui cache la forêt
Son décès a secoué la Toile et remis le caractère nocif des écrans au centre du débat. Connu pour ses lives sur la plateforme Kick et son tempérament de feu, le streameur Jean Pormanove, 46 ans, est décédé ce 18 août en plein live. Une fin dramatique qui a traumatisé des milliers d’internautes. Accrochés à leurs écrans, ils suivaient leur streameur préféré jusqu’au moment du coucher, ne ratant pas une bribe de ses conversations sur l’oreiller.
Au fil des heures, les langues se délient : le décès de Raphaël Graven [véritable nom de Jean Pormanove, nldr] serait-il consécutif aux humiliations régulièrement infligées au streameur ? Celui-ci avait en effet intégré un groupe de créateurs de contenu au sein duquel il occupait la place de bouc émissaire. Cible de moqueries constantes ainsi que de brutalité, il restait aux côtés de ses bourreaux, comme sous emprise.
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S’il a depuis été confirmé que la mort du quarantenaire était sans lien avec les violences infligées en live, cette affaire est l’occasion pour les politiques de se pencher sur la dépendance aux écrans. Notamment chez les jeunes témoins de la scène, pour qui le décès de Raphaël Graven relève désormais du traumatisme.
Dépistage, interdiction des réseaux, écran en noir et blanc…
Pour Gabriel Attal, le temps presse : nos jeunes doivent subir une désintox immédiate. Il propose ainsi plusieurs actions pour lutter contre ce qu’il qualifie « d’addiction aux écrans ». Sur X, le député des Hauts-de-Seine alerte : « À force de formats courts, nos jeunes deviennent des toxicomanes des réseaux sociaux. Addicts aux images qui se succèdent, aux discours chocs et aux actes toujours plus violents. Alors, il faut agir ».
Parmi les mesures proposées, on retient les dépistages de l’addiction aux écrans, « le premier à l’entrée du collège et le second au lycée ». Mais aussi « l’interdiction stricte des réseaux sociaux avant 15 ans et instauration d’un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans ». Le député évoque également la solution suivante : « Limitation forte du temps d’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs de plus de 15 ans et passage en noir et blanc des images après 30 minutes d’utilisation consécutives. Moins de couleurs, moins de dopamine, moins d’addictions ».
Des actions coup-de-poing qui ne font pas l’unanimité, notamment auprès des principaux concernés. Or, pour Gabriel Attal, il faut agir au plus vite si l’on veut éviter un « désastre sanitaire, éducatif et sociétal ».
Un homme est mort en direct.
Sur les réseaux sociaux.
Devant des milliers de personnes.Le décès de Jean Pormanove, de son vrai nom, Raphaël Graven, est d’abord un drame.
Et je veux dire à sa famille et ses proches toutes mes condoléances.Mais c’est aussi une révélation… pic.twitter.com/ogVKckicdJ
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) August 21, 2025