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Ce département français autorise l’abattage de chiens errants et fait scandale

Publié par Fanny Jacob le 26 Avr 2024 à 8:03

Désormais, nos toutous ne doivent pas que faire attention aux chenilles processionnaires, ils doivent aussi faire attention aux humains. Pour cause, dans l’Aveyron, un préfet a autorisé l’abattage des chiens errants. Un énorme problème pour les associations et les éducateurs.

chiens errants

Il est désormais possible de tuer des chiens errants dans l’Aveyron

Maintenant, et durant ce printemps (saison des reproductions), les chiens doivent absolument être tenus en laisse en forêt. Sinon, vous risquez une amende de plus de 700 euros.

Pour rappel, les chiens non tenus en laisse et hors de portée de voix de son maître (donc très éloigné de celui-ci) est généralement vu comme étant en divagation, selon la loi.

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Sauf que désormais, les chiens en divagation, mais plus largement les chiens errants, ont du souci à se faire. Entre les chiens perdus et non pucés, alors que l’identification est obligatoire, ou les chiens abandonnés, il y a plus de 40 000 chiens errants en France chaque année.

Mais, récemment, dans l’Aveyron, un décret autorise l’abattage de ces chiens « errants, divagants et malfaisants ». Le décret publié par le préfet du département est valable dès ce début avril 2024.

Pour une durée d’un mois, les communes concernées par le décret ont le droit d’abattre les chiens errants ou en divagation. Du 10 avril au 10 mai 2024, cela sera donc autorisé dans cinq communes de la zone.

Selon le décret, les tirs sur ces chiens ne doivent être effectués qu’entre 20 heures et 8 heures sur cette seule période d’un mois.

Une mesure pour protéger les troupeaux

« Seuls les agents de l’OFB ainsi que les lieutenants de louveterie y sont autorisés. Ils pourront être accompagnés par des tierces personnes dont le rôle sera limité à l’accompagnement et à la reconnaissance du terrain », explique aussi la préfecture.

Les particuliers ne seront donc pas autorisés à tirer sur des chiens « en état de divagation, identifiés comme ayant causé des dommages aux troupeaux, ou susceptibles d’en causer et dont la capture s’avère impossible ».

Effectivement, cette mesure intervient à cause d’incidents sur divers troupeaux d’animaux d’élevage. Une mesure qui rappelle un peu la politique d’abattage des loups, alors responsables de certains incidents similaires.

« Et quand les loups ne sont pas visés, c’est au tour des chiens »

D’ailleurs, l’association One Voice a fait un parallèle avec cela. L’association a même assuré vouloir attaquer en justice l’arrêté du préfet.

« L’État choisit la solution habituelle : tuer, tuer et encore tuer ! Et quand les loups ne sont pas visés, c’est au tour des chiens », explique One Voice.

« Plutôt que d’accompagner les éleveurs en les formant à la mise en œuvre des mesures de protection, et de les subventionner pour les aider à encadrer vaches et chevaux, le gouvernement ne cache plus sa position anti-loups/pro-élevage », lit-on aussi.

Une pétition a été mise en ligne pour contester cette décision, comme l’a déclaré l’association Stéphane Lamart dans un message sur X (voir ci-dessus).

De son côté, après sa prise de parole sur le sujet des colliers électriques sur les chiens, l’équipe d’éducation canine Esprit Dog a relayé l’information sur Instagram. Cela a suscité de nombreuses réactions.

« Non mais de pire en pire je vous jure », « C’est une blague ! Donc on tue parce que divagation ? Et sinon on parle quand des criminels toujours en liberté ? », peut-on lire.

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Une publication partagée par Esprit Dog – Tony Silvestre (@esprit.dog)