Cinquante ans après Les Dents de la mer, l’image des requins commence enfin à s’améliorer
Contrairement aux idées reçues, les requins ne sont pas plus à craindre que d’autres espèces que l’on côtoie au quotidien.
Requins : les années 1970 bouleversent tout
Les adolescents des années 1970 s’en souviennent encore. Et s’ils ont apprécié Les dents de la mer, ils n’en sont pas sortis indemnes. Ces attaques de requins qu’ils regardaient les yeux écarquillés, cachés derrière leur plaid leur laissent une peur panique des squales qu’ils redoutent de croiser en mer. Et quand certains font corps avec l’océan quand ils trouvent, d’autres sont attentifs au moindre mouvement de l’eau ainsi qu’à toutes les ombres qu’ils croient apercevoir.
Or, il se trouve que les requins ne sont pas aussi dangereux qu’on le croit.
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C’est en tout cas à cette conclusion qu’arrivent une poignée de scientifiques du CNRS. Pour ce faire, ils s’appuient sur des données chiffrées et déterminent ainsi que la peur du requin découle plus de l’imaginaire que des faits.
Les vaches plus agressives que les requins
Pour commencer, il semble évident que le film de Steven Spielberg a fait du requin la bête noire du monde sous-marin. Or, il est loin d’être le prédateur le plus dangereux pour l’humain : dans les faits, on dénombre 100 à 200 morsures de requin par an et tout au plus une dizaine de morts. À titre de comparaison, les chiens sont responsables de morsures causant 20 000 morts par an !
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Toujours selon les scientifiques, les serpents tuent 100 000 personnes par an et les moustiques 750 000. Même les vaches tuent plus que les requins (une vingtaine de morts par an). Pourtant, aucun animal ne jouit d’une mauvaise presse à l’image de celle du squale.
Détail important : les chercheurs du CNRS établissent que les attaques sont l’Å“uvre de requins récidivistes. Comme les serial killers ne sont pas représentatifs de l’espèce humaine, ils ne sont pas représentatifs de la leur.