Budget 2026 : Vers une taxation des titres restaurant et des chèques vacances ?
La nécessité de combler le déficit de la dette encourage le gouvernement à se pencher sur les avantages sociaux dont bénéficient les salariés.
Avantages salariaux : l’État espère en tirer 1 milliard d’euros
Bonne ou mauvaise nouvelle pour les entreprises ? Comme les salariés, elles accusent le coup de l’inflation. Pour cause, les entreprises doivent également contribuer à l’effort contre le déficit budgétaire et perdent donc davantage d’argent qu’en temps normal. Et leurs efforts ne sont pas près de s’arrêter.
Au micro de RTL, le ministre de l’Économie Roland Lescure a confirmé, ce 13 octobre, la volonté de l’exécutif d’instaurer une contribution patronale de 8 % sur une série d’avantages. Elle concernait les chèques-cadeaux et autres avantages sociaux financés par le CSE (les chèques vacances par exemple). « On demande un effort à tout le monde », se justifie le ministre.
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Selon Sébastien Lecornu, cette contribution permettrait de dégager près d’un milliard d’euros. « Mais à quel prix ? », se questionne Capital. Car une augmentation pourrait dissuader les entreprises de mettre en place de telles offres si elles deviennent plus coûteuses. Alors, faut-il s’attendre à ce qu’elles disparaissent pour de bon ?
Vers la fin des dispositifs ?
Il faut dire que la valeur des titres restaurants a déjà progressé « à un rythme très supérieur à celui des salaires ». Ainsi, les entreprises enregistrent en moyenne+ 7,8 % par an sur une période allant de 2018 à 2023, note la Cour des comptes. Ce, contre une augmentation de 4,1 % des salaires de base pour la même période.
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À l’analyse des données, la Cour des comptes recommandait, il y a un an, d’instaurer un prélèvement social sur ces dispositifs.
Soucieux de rappeler la raison d’une contribution patronale sur les titres-restaurant et chèques vacances, le gouvernement indique que ces compléments de salaires « bénéficient aujourd’hui de régimes sociaux très avantageux, pouvant aller jusqu’à l’exonération totale de prélèvements ». Par conséquent, une taxe de 8 % devrait « renforcer l’équité contributive entre les salariés, le traitement favorable des compléments de salaire bénéficiant aujourd’hui davantage aux salariés à hauts revenus ». Reste à voir si les entreprises sauront se laisser convaincre…
Bientôt moins de titres-restaurant pour les salariés? Le gouvernement a prévu de les taxer à hauteur de 8%https://t.co/KTbcLCwEYM pic.twitter.com/gFSeCQczgQ
— BFM Business (@bfmbusiness) October 15, 2025