Cet impôt risque de faire son retour et 80% des ménages sont concernés !
Depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, l’objectif principal du gouvernement est de faire des économies. Pour parvenir à faire baisser la dette française, ce sont les contribuables qui vont en partie devoir payer. Après avoir annoncé une hausse d’impôts, un autre impôt pourrait faire son retour et cela risque de concerner une majorité de Français.
Le nouveau gouvernement veut renflouer les caisses
Le nouveau gouvernement de Michel Barnier reprend le flambeau et fait face au bilan financier catastrophique de la France. Une dette publique d’environ 3 228,4 milliards d’euros, selon l’Insee, soit 112% du PIB.
La France a d’ailleurs été épinglée par l’Union européenne sur l’état de ses finances publiques et doit donc présenter un plan afin de redresser sa situation financière. Pour faire des économies, le nouveau plan de budget 2025 du gouvernement Barnier prévoit d’importantes restrictions budgétaires.
Certaines options envisagées par le gouvernement risquent de ne pas plaire aux contribuables. Parmi les stratégies, cela pourrait passer par le durcissement des règles d’obtention du RSA, mais aussi des allocations chômage. Certaines aides de la CAF risquent aussi d’être impactées, bien que rien ne soit acté.
En parallèle, le gouvernement français prévoit d’augmenter le montant des impôts, mais aussi de certaines taxes. Si l’augmentation d’impôts ne devrait concerner qu’une minorité de Français parmi les plus aisés, l’augmentation des taxes impactera tout le monde.
Le gouvernement avait annoncé hausse de la fiscalité sur les transports polluants, une augmentation des taxes sur l’énergie ou encore sur les paris sportifs, mais également un changement de fiscalité pour la location AirBnb.
Alors que factures d’énergie pourraient bientôt être multipliées par cinq, l’annonce de la hausse de la taxe sur l’électricité avait fait grincer des dents. Un point qui a finalement été supprimé par les députés de la commission des Finances. Une nouvelle qui a fait plaisir aux Français, mais votre joie risque d’être de courte durée puisqu’un ancien impôt pourrait faire son retour.
Un impôt récemment supprimé de retour en 2025 ?
Vous vous souvenez de la redevance télé ? C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui l’avait supprimée en 2022 pour alléger la fiscalité des contribuables. Mais il s’agissait d’un mécanisme mis en place de manière provisoire et qui devait prendre fin à l’issue de 2024.
C’est pour cette raison que cette suppression est actuellement rediscutée au Parlement. Alors que le budget de 2025 est en pleine préparation, une proposition formulée à l’Assemblée nationale suggère de remettre en place un équivalent à la redevance audiovisuelle.
À noter que cette taxe avait rapporté 3,7 milliards d’euros en 2021. Ce qui assurait 90% du financement des médias publics : France Télévisions, Arte, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI) ou encore l’INA. Depuis la suppression de cette redevance, le budget de l’audiovisuel public est financé par une partie de la TVA, qui s’élève à 4 milliards d’euros en 2024.
Ce sont les députés écologistes qui ont formulé cette proposition, sous le nom de « contribution progressive au financement de l’audiovisuel public ». On vous explique en quoi ça consisterait.
Voici qui serait concerné par le retour de cette taxe
Jusqu’en 2022, la redevance télé prenait la forme d’un montant fixe. Ainsi, chaque contribuable devait payer la somme de 138 euros. Mais la nouvelle proposition suggère la mise en place d’un barème progressif, qui irait de l’exonération pour les foyers les plus modestes à 220 euros pour les revenus les plus élevés.
Les ménages ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 17 820 euros seront exemptés de redevance. Selon le Journal Du Net, 8 Français sur 10 se trouvent au-delà de ce seuil. Ce qui signifie que 80 % des ménages pourraient avoir à payer ce nouvel impôt.
La création de ce nouvel impôt est l’une des options privilégiées pour le financement des médias publics. Mais la proposition ne fait pas l’unanimité parmi toutes les familles politiques.
Alors les sénateurs Les Républicains et centristes souhaiteraient plutôt conserver le financement par fraction de la TVA, le parti de Marine Le Pen suggère de privatiser l’audiovisuel public. « L’État ne peut pas avoir la mainmise sur une partie très importante des médias. Le meilleur moyen d’être libre, c’est précisément de ne pas dépendre de son financement par un gouvernement », indique-t-elle.