« Je vendrai tout et je partirai » : L’inquiétant projet de ce chef d’entreprise en cas d’adoption de la taxe Zucman
Inquiétés par l’adoption de la taxe Zucman, certains entrepreneurs envisagent des solutions radicales, quitte à créer une vague de chômage.
Taxe Zucman : les patrons d’entreprises grincent des dents
Les entrepreneurs retiennent leur souffle. Après l’adoption de la taxe sur les holdings, c’est au tour de la taxe Zucman d’être étudiée par l’Assemblée nationale. Souvent évoquée depuis le début de la crise politique, elle consiste à imposer à hauteur de 2 % les personnes possédant au moins 100 millions d’euros de patrimoine (financier et immobilier).
Un procédé qui aiderait l’État à combler une partie de la dette faramineuse dont il est question depuis deux ans. Or, jusqu’ici, les coûts se répercutent essentiellement sur la classe moyenne dont les revenus fondent comme neige au soleil après le passage des taxes en tout genre. Désormais, la simple évocation d’une nouvelle taxe ou de mesures visant à dégager des fonds supplémentaire déclenche la colère des Français dont une grande majorité réclame le retour de l’impôt sur la fortune.
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Sont-ce leurs nombreuses demandes ou est-ce une soudaine prise de conscience des élus ? Une chose est sûre, l’éventualité d’une mise en application existe bel et bien. Et les concernés font grise mine…
« Je suis prêt à être taxé sur ce que je gagne »
Parmi eux, Philippe Veran que les médias décrivent comme un serial entrepreneur. À la tête d’une entreprise spécialisée dans les gouttières dentaires depuis trois ans, il craint déjà les conséquences d’une telle taxe sur son usine.
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« Je vendrai et je partirai, c’est tout », déclare-t-il posément aux journalistes de BFMTV. « Je suis prêt à être taxé sur ce que je gagne, mais certainement pas sur ce que je vaux ». Et le patron de poursuivre : « on pourrait fixer la valeur de ce que je dois à 12 millions d’euros… que je n’ai pas. Et je n’ai jamais touché, à titre personnel, un euro du dividende de ces revenus immobiliers, parce que je réinvestis tout le temps. Aujourd’hui, on vient nous taxer sur ce qu’on a créé comme valeur, sur les emplois qu’on a créés ».
Également interrogés, ses salariés ne cachent pas leur inquiétude. « Il a défendu le made in France […] et moi, je pense qu’à force de taper sur des gens comme lui, ça va finir par les lasser, donc ça met mon emploi en danger« . À noter qu’il existe une version allégée de la taxe Zucman qui exclut les entreprises innovantes et familiales.