Votre prochaine voiture ne viendra pas de Chine, du Japon ou d’Europe, mais de ce pays automobile encore méconnu
Votre prochaine voiture ne viendra peut-être pas de Chine ou du Japon… mais d’un pays que personne n’attendait.
« Je conduis toujours allemand, c’est du solide. » Ou encore : « Je jure par les Japonaises, elles ne tombent jamais en panne. » Et bientôt, on entendra sans doute : « J’ai une voiture indienne, et je n’ai pas eu besoin d’hypothéquer ma maison pour l’acheter. »
Le prochain grand virage automobile
Le pays d’origine reste un critère important pour de nombreux automobilistes. Mais pour ceux qui recherchent quelque chose de nouveau, une tendance se dessine : plusieurs grands constructeurs se tournent désormais vers l’Inde pour produire leurs véhicules.
Selon l’agence Reuters, il s’agit notamment des marques japonaises Honda, Suzuki et Toyota. Ces trois géants investissent actuellement plusieurs milliards en Inde. Leur objectif est clair : réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine. Car s’implanter en Chine reste possible, mais uniquement via une coentreprise avec un constructeur local, Tesla étant la seule exception.
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La Chine, un marché devenu moins idéal pour les voitures
Certes, les volumes de production en Chine restent élevés, mais les marges sont de plus en plus faibles. Les entreprises doivent céder une partie de leurs brevets, de leurs procédés industriels et de leur logistique, ce qui limite fortement leurs bénéfices.
Et la concurrence, déjà féroce, ne cesse de croître : le temps d’écrire cet article, trois nouvelles marques ont vu le jour. Cette saturation du marché pèse lourdement sur les ventes et sur la rentabilité.
Autre problème : les coûts de production. Ils étaient autrefois bas, mais avec la multiplication des usines et des acteurs locaux, la Chine a perdu son avantage compétitif. Les marques japonaises ne quittent pas totalement le pays, mais elles déplacent progressivement leur centre de gravité industriel vers l’Inde.
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L’Inde, un nouvel eldorado automobile
L’Inde présente en revanche de nombreux atouts, dont un particulièrement stratégique. D’abord, c’est une économie en plein essor, et son marché automobile croît rapidement. Mais l’argument le plus décisif pour les Japonais, c’est celui-ci : les voitures chinoises sont interdites à la vente en Inde. Autrement dit, aucune concurrence venue de Pékin.
Autre avantage non négligeable : les constructeurs étrangers y gardent le contrôle total de leurs usines, contrairement à la Chine, où la loi impose un partenariat local. Ajoutez à cela des coûts de main-d’œuvre faibles et une production moins chère, et l’équation est vite résolue : l’avenir de Honda, Suzuki et Toyota pourrait bien passer… par New Delhi.
Ces voitures indiennes arriveront-elles aussi en Europe ?
Reste une question : verra-t-on bientôt ces voitures japonaises “made in India” sur les routes européennes ? Pas tout de suite. Honda prévoit d’abord de produire en Inde de petites voitures électriques destinées au marché local, où la marque s’est déjà imposée grâce à ses motos et ses scooters.
Suzuki, de son côté, est présente depuis longtemps sur place via sa filiale Maruti, très populaire dans le pays. Mais il ne serait pas surprenant que, si les coûts de production continuent de baisser, ces constructeurs finissent par exporter leurs modèles indiens vers d’autres marchés, y compris européens.
- 14/11/2025 à 08:47Encore un marché ou les constructeurs français sont absents....
- 12/11/2025 à 17:54EH!!!!POURQUOI PAS
2 commentaires