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Il laisse son Tesla Cybertruck branché pendant ses vacances… et rentre avec une mauvaise surprise

Publié par Killian Ravon le 12 Août 2025 à 10:30

Avant de s’absenter, AJ Esguerra a fait ce que beaucoup de conducteurs de véhicules électriques recommandent encore par réflexe. Son Tesla Cybertruck était garé devant la maison, branché sur sa borne domestique. Le câble enclenché, l’application réglée, tout paraissait sous contrôle. Deux semaines loin de chez lui, l’esprit léger, avec la certitude qu’au retour le pick-up afficherait une autonomie confortable et que l’électronique aurait veillé au grain.

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Tesla Cybertruck garé dans une allée résidentielle en Arizona, branché à une borne de recharge domestique.

Dans l’imaginaire collectif, laisser une voiture électrique branchée pendant une longue absence reste un geste rassurant. On se dit que la batterie restera dans la bonne plage, que les mises à jour logicielles suivront leur cours, que l’auto répondra au doigt et à l’œil le jour J. C’est exactement le scénario qu’AJ avait en tête au moment de boucler les valises et de fermer la porte.

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Le retour… et le silence

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Deux semaines passent. Valises dans le hall, AJ sort, appuie sur la poignée anguleuse du Cybertruck, s’installe, et tente de démarrer. Rien. Pas d’écran qui s’allume, pas de bip, pas de ventilation. Le silence. Ce n’est pas une baisse d’autonomie classique comme on en voit parfois après un long stationnement. C’est une absence totale de réponse qui glace un peu le sang.

Premier réflexe, il ouvre l’application Tesla. Là, un détail trouble saute aux yeux. Le véhicule n’a plus communiqué depuis onze jours. Si tout se déroulait normalement, l’auto aurait envoyé quelques informations, ne serait-ce que des relevés ponctuels ou des mises à jour de statut. Cette coupure de communication prolonge l’inquiétude. Le doute s’installe. L’idée d’une panne franchement sérieuse prend de l’épaisseur.

Quand la chaleur d’Arizona s’en mêle

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AJ vit en Arizona, un État où l’été dépasse régulièrement les 40 °C. On le sait, les températures extrêmes ne sont pas les meilleures amies des systèmes électroniques. Les modules de gestion, les convertisseurs, les relais, les capteurs, tout travaille davantage quand l’air brûle et que les composants s’échauffent sous un soleil lourd. Même si un véhicule électrique moderne est conçu pour encaisser des écarts de température importants, l’accumulation de chaleur sur plusieurs jours peut devenir un facteur aggravant.

Le propriétaire repense à ses habitudes. D’ordinaire, il programme la recharge pendant la nuit, lorsque l’air est plus frais. Cette fois, la routine a été moins stricte. Est-ce que cela a joué ? Impossible de l’affirmer à ce stade. Mais l’Arizona en plein été ajoute forcément un degré de contrainte. Dans la mécanique d’un incident, les petites causes s’additionnent souvent aux grandes.

Tesla Cybertruck branché sur une station de Supercharge en plein jour.
Cybertruck en charge rapide sur autoroute, parfait pour illustrer un véhicule resté branché pendant une longue absence. Crédit : Dllu — CC BY-SA 4.0.
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La logique de « laisser branché » a ses limites

Sur le papier, laisser branchée une voiture électrique lorsqu’on part longtemps a des avantages. On évite la décharge vampire, on reste prêt à partir, on se simplifie la logistique. Pourtant, les batteries lithium-ion préfèrent une zone de confort. Le manuel du Cybertruck recommande de viser entre 50 et 60 % lors d’une absence prolongée. À l’inverse, maintenir une charge à 100 % des jours durant peut fatiguer la chimie. Et laisser descendre vers 0 % expose à un risque de décharge profonde.

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Dans le cas d’AJ, tout semblait cohérent au départ. Brancher la voiture, s’absenter, revenir et reprendre la route. Sauf que la réalité n’a pas suivi ce scénario. La logique rassurante a montré ses limites. Quand un élément défaillant se glisse dans l’équation, même la bonne pratique la plus consensuelle ne suffit plus.

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Les premiers contrôles qui ne disent pas tout

Face à un démarrage impossible, AJ tente les gestes basiques. Débrancher et rebrancher. Attendre quelques minutes. Relancer l’application. Observer les rares indicateurs encore visibles. Rien de probant ne ressort. La coupure de communication de plus d’une semaine intrigue d’autant plus qu’elle ne cadre pas avec une simple baisse d’autonomie. Sans message d’erreur clair, difficile d’aller plus loin sans aide.

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C’est à ce moment-là qu’il contacte le support Tesla. La demande est simple : savoir si le problème est logiciel, s’il faut tenter une réinitialisation, ou si une intervention s’impose. L’échange est rapide. Face au mutisme du véhicule, une prise en charge s’organise. Le Cybertruck est récupéré pour examen. L’histoire quitte l’allée de la maison pour prendre la direction de l’atelier.

Tesla Model S connectée à une borne Supercharger.
Exemple de recharge Tesla ; image générique et lisible pour parler des bonnes pratiques de recharge et de batterie. Crédit : Jeff Cooper — CC BY 2.0.

Pourquoi la surveillance à distance reste essentielle

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Cette mésaventure en rappelle une autre, plus générale. Les applications constructeur ne servent pas seulement à allumer la clim avant de partir ou à vérifier l’état de charge. Elles permettent de repérer un signal faible : une connexion qui saute, des alertes qui cessent d’arriver, un pourcentage qui stagne trop longtemps. Sur une absence de deux semaines, jeter un œil tous les quelques jours prend quinze secondes et peut éviter de mauvaises surprises.

Dans l’idéal, on paramètre un objectif de charge raisonnable, on planifie des recharges nocturnes et on observe à distance si la voiture « vit ». En cas de coupure anormale, un voisin de confiance peut vérifier visuellement que le câble est bien en place et que la borne n’a pas disjoncté. Ce sont de petits réflexes, qui, cumulés, diminuent la probabilité d’un retour pénible.

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Les bonnes pratiques à garder en tête

Sans dramatiser, quelques principes simples aident à traverser les absences sereinement. Viser une batterie autour de 50 à 60 % évite d’exposer la chimie aux extrêmes. Éviter de stocker longtemps une charge pleine limite l’usure à long terme. Préférer les recharges aux heures fraîches allège la charge thermique des composants. Et surveiller l’auto depuis l’application offre un filet de sécurité.

Ce cadre n’empêche pas tout. Il réduit les risques, c’est différent. Un véhicule électrique reste un ensemble mécanique et électronique sophistiqué. Comme tout produit technique, il peut connaître une défaillance isolée. L’important est alors la réactivité du service après-vente, la transparence du diagnostic et la qualité de la réparation.

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Rangée de bornes Tesla sur un parking, ciel bleu.
Vue d’une station de recharge ; utile pour illustrer la surveillance via l’app Tesla et l’usage des bornes publiques. Crédit : Michael Rivera — CC BY-SA 4.0.

La prise en charge côté constructeur

Dans le dossier d’AJ Esguerra, la réponse Tesla a été rapide. Une équipe s’est déplacée, a récupéré le Cybertruck et l’a conduit en centre technique pour des tests complets. Pour un propriétaire, ce moment compte : il met fin à l’incertitude des essais à domicile et confie l’auto à des spécialistes. Pendant ce temps, l’application reste muette, mais l’atelier, lui, parle avec ses instruments.

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La communication suit son cours. On confirme que le problème ne vient pas d’une batterie vide, ni d’une simple mise à jour interrompue. On explore la piste d’un élément électronique qui aurait cédé, possiblement fragilisé par le climat. Rien n’est annoncé officiellement tant que les mesures ne sont pas claires. L’objectif est d’identifier la pièce qui empêche le démarrage, puis de valider que tout le reste fonctionne comme prévu.

Voiture électrique branchée sur borne Ionity.
Illustration d’une recharge rapide sur autoroute (coût/temps), en lien avec les conseils d’absence longue.

Ce que cette histoire dit aux conducteurs vigilants

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L’épisode a déjà une vertu : il rappelle que, même avec un véhicule électrique très moderne, il faut garder des réflexes simples. Préparer l’absence, régler une limite de charge, planifier des créneaux nocturnes, jeter un œil à l’application tous les quelques jours, se méfier des chaleurs extrêmes. Cela n’enlève rien au confort d’un Tesla au quotidien, mais cela installe une routine qui protège.

On peut aussi se souvenir que la garantie existe pour ces cas rares. Quand tout se passe bien, elle est un fichier PDF qu’on oublie dans un dossier. Quand survient l’exception, elle devient un bouclier utile. La différence se joue alors sur la qualité de service : prise en charge, délai, clarté du diagnostic et retour à la normale. Ici, ce chemin a été suivi sans heurt.

Gros plan sur la prise Type 2 connectée à une voiture électrique.
Photo contextuelle de recharge à domicile/parking, idéale en en-tête. Crédit : mikenr1 — Pixabay Content License
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La cause réelle, révélée à la toute fin

Après les contrôles et mesures en atelier, le verdict tombe enfin. Les techniciens identifient la pièce défaillante qui a paralysé le véhicule. Il s’agit d’un élément du convertisseur de puissance, le module qui transforme le courant continu de la batterie en courant alternatif destiné au moteur. Lorsqu’il lâche, tout s’arrête, même si la batterie est correctement gérée et même si le véhicule est resté branché. La réparation est prise en charge par Tesla. L’incident demeure rare, mais il rappelle un point simple : un bon geste ne remplace pas un composant qui faiblit. Garder la batterie dans la bonne zone, surveiller à distance et tenir compte de la chaleur reste la meilleure routine, mais parfois, seule une pièce conclut l’histoire. Ici, c’était le convertisseur de puissance.

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