Cédric Jubillar : son procès en appel officialisé, mais pour quelle finalité ?
Le procès de Cédric Jubillar n’est pas totalement terminé. Après sa condamnation à 30 ans de prison, ses avocats ont fait appel. Le nouveau procès devrait être organisé d’ici un an. Cependant, cette décision de la cour d’appel de Toulouse pose des questions : que risque l’homme accusé du meurtre de Delphine ?
Cédric Jubillar : un nouveau procès en appel d’ici un an
Tout le monde retenait son souffle au moment du verdict. Quelques jours après la condamnation de Cédric Jubillar à 30 ans de prison, un procès en appel va être organisé. Cela intervient après le dépôt du dossier auprès de la cour d’appel de Toulouse par les avocats de celui qui a été reconnu coupable.
Me Martin et Me Franck, les avocats, ont eu gain de cause. Logiquement, le nouveau procès de Cédric Jubillar doit se tenir d’ici un an. Cette fois, il se déroulera à Toulouse. Mais c’est un pari risqué pour l’homme, puisque sa peine pourrait être plus importante. Mais alors, pourquoi ses avocats ont fait appel ?
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S’ils avaient été les seuls à en faire la demande, la peine de Cédric Jubillar aurait pu être égale à sa première condamnation. Dans le meilleur des cas, pour lui, elle serait réduite. Mais ce 23 octobre, le ministère public a formé un appel incident, comme le rapporte Actuf.fr. En résumé, le ministère public se joint à l’appel de Me Franck et Me Martin, permettant aux avocats généraux de réclamer la peine à perpétuité.
Lors du procès, les avocats généraux ont obtenu la peine maximale pour Cédric Jubillar : 30 ans de réclusion criminelle. De son côté, et malgré les supplications de ses enfants à dire la vérité, Cédric Jubillar clame encore son innocence. L’homme pourrait être désormais condamné à perpétuité. Et ça change beaucoup de choses.
L’homme aurait pu sortir de prison dans 11 ans
Actuellement, Cédric Jubillar doit donc rester 30 ans en prison. Mais n’oublions pas la peine de sûreté. En gros, la justice prévoit une remise en liberté conditionnelle pour certains détenus, et cette peine de sûreté défini le nombre d’années obligatoire à faire en prison avant d’en faire la demande. Mais dans le cas de Cédric Jubillar, aucune peine de sûreté n’a été établie.
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Cependant, l’homme ne peut évidemment pas sortir du jour au lendemain. Une « sûreté automatique » est mise en place, et est égale à la moitié de la peine. Reconnue coupable, l’homme doit donc attendre 15 ans avant de faire cette demande. Mais comme il a déjà passé 4 ans en prison, cette demande aurait pu se faire dans 11 ans.
Pour la perpétuité, c’est un peu la même chose. Si Cédric Jubillar est à nouveau reconnu coupable, et que les avocats généraux requièrent la perpétuité, la possibilité d’un aménagement de peine se rallonge. En moyenne, la durée varie entre 18 et 22 ans. Une libération conditionnelle qui doit également répondre à de nombreuses conditions.
Neuf jurés et trois magistrats prendront part à ce nouveau procès. Cependant, Cédric Jubillar n’est plus considéré comme coupable. Il reprend son statut de « présumé innocent » . Retour à la case départ pour la famille de Delphine.