« Si le Samu était intervenu, ma fille ne serait pas morte » : une enquête est ouverte après le décès de Nana, 23 mois
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Le 24 février dernier, Louise et Michel perdaient leur petite fille dans des conditions atroces. Après avoir été malade toute la nuit, Nana s’est éteinte au petit matin. Alors que les parents avaient appelé le 15 pendant la nuit, le SAMU ne s’était pas déplacé. Aujourd’hui, une enquête est en cours pour comprendre les circonstances de la mort de cette petite fille.
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Nana est décédée après la non-intervention du SAMU
Près d’un mois après son décès, Nana a été inhumée ce lundi 23 mars au carré des Anges du cimetière de Poissy. Une cérémonie en intimité à cause des mesures du confinement. Ses parents, Louise et Michel, ainsi que quelques employés municipaux étaient présents.
Nana s’était éteinte au petit matin du 24 février dernier. La fillette qui n’avait pas encore 2 ans souffrait d’une violente diarrhée, qui a causé sa déshydratation. Les parents avaient contacté le SAMU dans la soirée qui avait refusé de se déplacer, expliquant qu’il ne pouvait rien faire pour eux. Aujourd’hui, ces parents cherchent juste à connaitre la vérité sur le décès du leur fille.
« Il ne pouvait rien faire pour moi et il a raccroché »
Nana a commencé à ressentir des douleurs le samedi 22 février, et souffrait de diarrhée. Le dimanche matin, sa mère Louise l’emmena aux Urgences, avant d’être redirigée vers un médecin généraliste. « Malgré le traitement du médecin, la diarrhée ne s’arrêtait pas. La petite s’agitait et à 00h50, j’ai téléphoné au Samu. » , raconte la mère de l’enfant.
« J’ai eu une dame au téléphone. Je lui ai expliqué ce qui se passait et elle m’a fait patienter. Puis j’ai eu un monsieur. Je lui ai tout expliqué. Je lui ai dit que la diarrhée ne s’arrêtait pas et que l’enfant s’agitait de plus en plus. Il m’a dit qu’il fallait suivre le traitement durant trois jours et que s’il n’y avait aucune amélioration, je devrais aller consulter un pédiatre. Il a ajouté qu’il ne pouvait rien faire pour moi et il a raccroché. »
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« Ma fille était en train de mourir dans mes bras »
Ne sachant comment faire, les parents n’ont d’autres choix que de rester auprès de leur fille. Vers 5h du matin Michel, employé dans le secteur du BTP part travailler, conseillant à sa femme de retourner à l’hôpital. Une heure plus tard, Louise demande de l’aide à sa voisine, avant de recontacter le SAMU. « Je les ai suppliés de venir, car ma fille était en train de mourir dans mes bras. Nana demandait de l’eau et son papa. Puis elle s’est tue. Je l’ai secouée, je lui ai soufflé dans la bouche, mais elle ne bougeait plus. »
Ce sont les pompiers qui, contactés par cette voisine, sont arrivés les premiers. Avec un médecin du SAMU, qui venait de les rejoindre, ils ont alors constaté le décès de la fillette. Nana est morte de déshydratation à cause des coliques. Aujourd’hui, une enquête est ouverte.
Une enquête ouverte pour trouver les circonstances de la mort de Nana
Désormais, une enquête est ouverte par le parquet de Versailles pour cause d’homicide involontaire. Une enquête qui déterminera à comprendre les circonstances de la mort de cette enfant. « C’est une affaire qui prendra beaucoup de temps. » , explique une source proche du dossier. « Le juge va passer par une série d’expertises médicales, qui permettront, à terme, d’évaluer les éventuelles responsabilités. Il faudrait aussi écouter la conversation avec le SAMU et peut-être s’interroger sur le premier diagnostic posé par le généraliste. »
« Je ne comprends pas, qu’en France, avec son système de médecine moderne, on puisse laisser mourir une enfant comme ça », explique Michel, le père de Nana. « Ce que nous voulons, c’est savoir la vérité. »
Avant de connaître cette fameuse vérité, les parents ont pu inhumé leur petite fille ce lundi 23 mars, avec une aide de la mairie de Poissy. Depuis le médecin généraliste a appelé Louise pour lui présenter ses condoléances. Mais aucun membre de SAMU ne l’a contacté, ni son mari, regrette cette mère de 4 enfants.
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