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Il faisait bouillir les billets de banque pour les multiplier : Une française escroquée de 220 000 euros

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Piégée par un escroc avec qui elle entretenait une relation, une Parisienne du XVI^e arrondissement s’en est remise à la justice.

Elle tape dans l’œil d’un agent du gouvernement congolais

Des escrocs toujours plus habiles. Ce récit du Parisien vous laissera sans voix, comme nous à la lecture de l’article paru ce 2 juillet. Il commence par la rencontre entre une Parisienne de 48 ans et un « agent du gouvernement congolais basé à Monaco ». Également âgé d’une quarantaine d’années, il manifeste un certain intérêt pour cette habitante du XVIe arrondissement.

Au cours de leurs nombreux échanges, il se présente comme « un haut représentant de la Monnaie du Congo ». Un statut respectable qui dissipe rapidement la méfiance de son interlocutrice qui se laisse même aller au romantisme. C’est ainsi qu’ils entament une idylle.

Qui dit escroc, dit argent. Un sujet qui n’est pas difficile à amener, étant donné le statut qu’occuperait notre homme au sein du gouvernement congolais. Un jour, il dévoile à sa dulcinée un immense secret : il est en mesure de fabriquer des billets de banque. Une aptitude qui ne laisse pas la quadragénaire indifférente. En effet, elle se remet tout juste d’un cambriolage et déplore la perte de biens de valeurs.

L’escroc démasqué par la victime

Si elle est captivée par les dires de son compagnon, elle n’en reste pas moins sceptique. Qu’à cela ne tienne, place à la démonstration ! Fin mars, elle lui confie ainsi un billet de 50 euros qu’il place entre deux feuilles blanches, asperge d’un liquide et fait bouillir. Contre toute attente, trois billets ressortent de ce procédé. Il n’en faut pas plus pour convaincre la Parisienne : elle a mis la main sur la poule aux œufs d’or.

Au total, elle lui cédera plus de 220 000 euros à faire fructifier. Le tout, lors de transactions réalisées en plusieurs fois, à Bruxelles.

Au fil des mois, la victime finit par se rendre à l’évidence : son compagnon profite de sa naïveté — doublée d’un fort appât du gain – pour lui soutirer des sommes conséquentes. Elle dépose donc plainte contre lui, ce qui occasionne l’ouverture d’une enquête menée par la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse (BRDA). L’homme est identifié grâce à une photo et pris en filature avant d’être interpellé le 30 juin dernier, tandis qu’il se rend au domicile de la victime.

Né à Yaoundé, au Cameroun, le quadragénaire est bien connu des services de police et de justice pour des affaires similaires. Il a été placé en garde à vue.