« Le pilote pleurait » : Deux avions manquent de se télescoper sur les pistes de l’aéroport de Nice, que s’est-il passé ?
Deux jours sont passés, les passagers et les membres d’équipages sont encore sous le choc et les questions toujours aussi nombreuses.
Collision évitée de justesse : La faute à qui ?
À deux doigts de la catastrophe. La journée s’achève quand, ce 21 septembre, un avion de la compagnie Nouvel air Tunisie s’apprête à atterrir à l’aéroport de Nice. Une simple manœuvre qui a failli s’achever sur un drame, puisqu’en arrivant sur la piste, il frôle un avion EasyJet à destination de Nantes. Par chance, le pilote se rend compte de son erreur et met les gaz pour stopper la manœuvre. L’émotion s’empare du personnel de bord des deux appareils qui tentent désormais de comprendre comment une telle méprise a pu se produire.
Il s’agit là d’un « incident grave » selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Celui-ci a d’ailleurs ouvert une enquête et dépêché sur place quatre enquêteurs en charge de faire la lumière sur cet événement.
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Dans le même temps, les médias relaient massivement l’information, contraignant l’exécutif à prendre la parole. « Hier, un important incident s’est produit à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, où une collision impliquant deux appareils des compagnies Nouvel Air et EasyJet a été évitée de justesse« , a ainsi déclaré Philippe Tabarot, ministre des Transports démissionnaire, via son compte X.
Hier, un important incident s’est produit à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, où une collision impliquant deux appareils des compagnies Nouvel Air et EasyJet a été évitée de justesse.
J'ai immédiatement demandé à ce qu'une enquête soit ouverte par le Bureau d’enquêtes et…
— Philippe Tabarot (@PhilippeTabarot) September 22, 2025
Un pilote en pleurs et un avion qui ne décollera pas
Réactif, le BEA a demandé, dès dimanche soir, la mobilisation des deux appareils afin de récupérer leurs boîtes noires. Les enquêteurs doivent ensuite recueillir les témoignages des équipages et du contrôle aérien pour déterminer les circonstances exactes de l’incident. Ils visionneront également les images de vidéosurveillance. Une tâche qui s’annonce ardue.
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En attendant, les théories se multiplient. D’autant que l’aéroport de Nice ne comporte que deux pistes : une pour le décollage et une pour l’atterrissage. « Est-ce que l’équipage n’a pas compris, est-ce qu’il y a eu une confusion dans les échanges ? Ce qui est certain c’est qu’on est vraiment passé très très près d’une catastrophe », se questionne Michel Polacco, pilote et journaliste spécialiste de l’aviation. Pour en avoir le cœur net, il faut attendre les conclusions de l’enquête.
Comme le personnel de bord des deux appareils, les passagers sont sous le choc. Laissés sans la moindre explication, c’est dans les médias qu’ils ont appris la catastrophe évitée de peu. « Avec le recul, on l’a échappé belle quand j’ai appris ce lundi qu’on a frôlé à trois mètres près, le vol EasyJet. Cela fait froid ans le dos ! Mais on n’a pas eu la moindre explication à l’arrivée », rapporte un passager de Nouvel Air.
Passagère du vol EasyJet, Anne se souvient que les membres d’équipages « étaient très émus, très choqués par ce qui venait de leur arriver. Le pilote disait qu’il en pleurait donc ils n’étaient pas en état de reconduire les voyageurs« . D’après Nice-Matin, le pilote aurait ensuite refusé de décoller et le vol aurait été annulé.