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Massages, strip-tease et domination : l’appartement d’un retraité cachait bien des choses

Publié par Lucie le 05 Sep 2020 à 7:02

En octobre 2017, les gendarmes ont mis fin à un drôle de manège dans une résidence de Sainte-Maxime. Un retraité louait son appartement à des prostituées.

 « massage, strip-tease et domination »

Entre février et octobre 2017, un retraité a décidé de louer son appartement. Mais les habitants de la résidence de Sainte-Maxime sont excédés en voyant des allées et venues de plusieurs hommes. Tous se rendaient à l‘appartement 404 et avaient pris rendez-vous via des petites annonces explicites « massage, strip-tease et domination », publiées sur le site internet Vivastreet. Bien évidemment, ils venaient tous dans cet appartement pour bénéficier des soins de prostituées. Les rendez-vous étaient tellement nombreux que certains clients se trompaient de destinataire à l’interphone et appelaient alors une « vraie » masseuse.

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Cependant, le manège à pris fin le 16 octobre 2017, grâce à la brigade territoriale de la gendarmerie de Saint-Tropez. Trois individus ont été renvoyés hier devant le tribunal correctionnel de Draguignan, après que l’enquête ait été confiée à une juge d’instruction. Il s’agit d’Hubert H., de Janet S., et de Karina P. Ils ont été renvoyés respectivement pour « mise de local privé à la disposition d’une personne s’y livrant à la prostitution » et « proxénétisme aggravé ».

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Un retraité à la tête du réseau de proxénétisme

À la tête de ce réseau de proxénétisme : « Don Humberto » comme l’appelaient les deux Colombiennes. Il s’agit alors d’Hubert H. , âgé de 73 ans. Dans un premier temps, celui-ci a expliqué qu’il ne savait pas que ses locataires pratiquaient du sexe tarifé dans son appartement. La présidente, Géraldine Garcia lui dit alors :  « Vous ne louiez qu’à des femmes jeunes, d’origine espagnole, à qui vous demandiez de ne pas travailler trop tard le soir. Vous ne pouviez ignorer que c’était un lieu où se pratiquait la prostitution« . Le retraité, bafouille un peu et explique alors que lorsqu’il a compris, il est tombé sous le charme. De plus, il ajoute également que les fois où il a consommé, il a payé. Son avocat, Philippe Barthélemy le défend alors en indiquant : « Même après avoir eu connaissance de l’activité de ses locatrices, il n’a pas augmenté le loyer. Ni l’a encaissé frauduleusement. Tous ces revenus étaient déclarés aux impôts ». 

Aidée d’une interprète, Janet S., 42 ans, a reconnu s’être livrée à la prostitution à Sainte-Maxime, comme elle l’avait déjà fait auparavant en Espagne et en Belgique. Néanmoins, celle-ci conteste le caractère de proxénétisme. Même si elle a reconnu avoir payé le billet d’avion de Colombie à sa nièce Cindy puis l’a aidée à se prostituer via les petites annonces mises en ligne. Même contestation pour Karina P., âgée de 41 ans, qui prétend ne pas se souvenir d’avoir apposé sa signature sur le bail de l’appartement.

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12 mois de prison, mille euros d’amende et la confiscation de son appartement

Cependant, ces propos n’ont pas convaincu le procureur Guy Bouchet. Il a alors exigé à l’encontre d’Hubert H. 12 mois de prison, mille euros d’amende et la confiscation de son appartement. Toutefois, cette dernière réquisition ne passait pas pour l’avocat du retraité : « Sa famille lui a tourné le dos. Si on lui enlève son bien, il ne pourra plus payer son crédit… La solitude, c’est difficile. La ruine en plus, c’est impossible ». 

Mais Cyril Lubrano-Lavadera, l’avocate Janet S., et Luc-Philippe Febbraro, l’avocat de Karina P., insistaient sur l’esprit de « communauté » de ces Colombiennes, qui travaillent ensemble afin de se protéger. Ils indiquent :  » Elles sont toutes proxénètes les unes des autres ». D’où les demandes de clémence pour Janet S. et de relaxe pour Karina P., lorsque le procureur réclamait pour les deux femmes trois ans de prison et une interdiction définitive du territoire. Le tribunal a alors mis sa décision en délibérer au 6 octobre.

Source : Nice-matin 

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