Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Faits divers

Un Sénégalais et sa « deuxième » femme jugés pour le meurtre de la « première » femme, une Française de 31 ans

Publié par Jessy Wuylens le 15 Sep 2025 à 16:08

C’est dans la nuit du 2 au 3 août 2022 que Clothilde Ba, 31 ans, perd tragiquement la vie. Victime d’un féminicide, elle vivait dans un T1 avec son mari, sa deuxième femme et ses trois enfants. Face à une emprise religieuse et une polygamie intenables, la femme a été victime des coups de son mari. Le procès des deux auteurs s’est ouvert ce 15 septembre 2025.

La suite après cette publicité
Clothilde Ba

Clothilde Ba, entre amour et emprise

La vidéo du jour à ne pas manquer

Clothilda Ba attendait son quatrième enfant. Enceinte de 8 mois, la femme de 31 ans habitait avec son mari Sileye Ba, âgé de 38 ans. Ensemble, ils éduquaient leurs trois enfants. Mais leur relation cassait un peu les codes. Le couple s’était engagé dans une polygamie, en intégrant la « deuxième » femme de Sileye. Elle s’appelle Dieynaba Kande, et vit avec eux dans le petit T1 à Montargis.

La suite après cette publicité

Clothilde rencontre Sileye à Dakar, alors qu’elle effectue un stage à Radio Télévision Sénégal. Elle tombe sur ce caméraman séduisant, et décide de se marier rapidement. « Lorsqu’elle est rentrée du Sénégal avec l’homme qui était devenu son mari, nous avons vécu sous le même toit. Et j’ai constaté qu’elle n’était plus la Clothilde que je connaissais » se rappelle son père, Didier Ghiti.

À lire aussi

Car Clothilde Ba semblait sous emprise. L’homme se revendique comme membre du mouvement Baye Fall, une branche de l’Islam. Dans cette croyance, les femmes doivent vouer leur vie à la mendicité et aux tâches ménagères. Après une cohabitation difficile, le père de Clothilde met le couple à la porte. Ces derniers trouvent un petit T1 à Montargis. Mais en 2018, une autre femme s’ajoute à l’équation.

Dieynaba, qui se présente comme la « cousine » de Sileye, est en réalité son ex-femme. Un amour polygame se met alors en place. L’homme, perçu comme « un guide » entraînera également la mère de Clothilde dans son spectre religieux. Cette dernière décidera cependant de partir après plusieurs scènes de violences physiques et psychologiques vécues par sa fille.

La suite après cette publicité
confinement et violences conjugales

Une nuit d’horreur

Violences psychologiques et physiques, caméras placées dans le logement… La vie de Clothilde Ba est un véritable enfer. La femme est épiée par la « deuxième » femme de son mari, et n’a plus de contact avec sa famille et ses amis. Et après le suicide de la mère de Clothilde, plusieurs messages sont adressées aux services sociaux. Clothilde Ba garde cependant le sourire, et n’incrimine ni son mari, ni Dieynaba pour les blessures qu’elle porte.

La suite après cette publicité

Et c’est dans la nuit du 2 au 3 août que l’enfer se termine pour Clothilde… Dans le sang. La femme de 31 ans est battue à mort, et Sileye et Dieynaba se renvoient la balle. Chacun accuse l’autre de coups mortels. Le procès, qui s’est ouvert ce 15 septembre 2025, devra retracer l’histoire de Clothilde Ba et des deux protagonistes de sa vie. Lors de l’autopsie, le corps présentait des blessures et ecchymoses, notamment sur les parties génitales.

justice prison condamné à mort réfugié voile
@canva

Un procès teinté d’emprise psychologique et religieuse sur la mère de famille, qui était enceinte de huit mois au moment de sa mort. À l’époque, les voisins et les proches de la jeune femme regrettaient de ne pas avoir « fait plus » pour la sauver. « Ce procès doit aussi servir à retracer et comprendre les humiliations et les maltraitances subies par Clothilde » souligne l’avocate Pauline Rongier.

La suite après cette publicité

Rejoignez nos 875 726 abonnés en recevant notre newsletter gratuite

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *