Un ostéopathe mis en examen pour vi*l après avoir prétexté qu’il travaillait sur le périnée
L’affaire a rapidement fait le tour des médias. En début d’année, un prédateur sexuel a été arrêté à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône.
L’ostéopathe a prétexté pendant plusieurs années travailler sur le périnée pour pouvoir agresser sexuellement ses patientes. Au total, il y a plus de 37 victimes.
Un ostéopathe arrêté pour vi*l
À Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, un ostéopathe est mis en cause pour des faits graves : 37 patientes, dont Camille, 26 ans, l’accusent d’agressions sexuelles et de vi*ls.
C’est le 31 janvier 2024 que Camille découvre qu’elle fait partie de la liste. C’est un article envoyé par sa belle-sœur qui la fait tilter : elle reconnaît son praticien.
Elle raconte à La Provence : “C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ce que j’avais vécu n’était pas normal.”
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Sportive, elle consultait régulièrement cet homme recommandé par une amie. Calme, attentif, il inspirait confiance. “Je lui aurais donné le bon Dieu sans confession”, confie-t-elle.
Pourtant, dès 2023, certains détails auraient dû l’alerter : portes systématiquement fermées à clé, regard insistant, gestes déplacés sous prétexte de travailler le périnée.
Ce n’est qu’après discussion avec sa psychologue qu’elle comprend avoir touché, sans le vouloir, les parties intimes du praticien. “Il m’a demandé de relâcher les bras ; j’ai senti de la peau…”
Elle a décidé de porter plainte
Camille a porté plainte le 11 février 2024 au commissariat de Tarascon. Elle était alors la quatorzième victime identifiée.
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Encouragée par sa mère, elle décide aujourd’hui de briser le silence pour aider d’autres à parler. “On pense toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Jusqu’au jour où les autres, c’est nous.”
Comme elle, 36 autres femmes ont dénoncé des gestes similaires, souvent pendant plusieurs minutes, et bien loin de toute pratique médicale.
L’homme exerçait à Tarascon et à Sorgues (Vaucluse). Mis en examen pour agressions sexuelles et vi*ls, il a été placé sous contrôle judiciaire et interdit d’exercer.
Mais les témoignages récents, dont celui de Camille, ne sont pas encore pris en compte dans la procédure.
Le parquet de Tarascon doit encore demander un réquisitoire supplétif pour les intégrer. “Je ne serai libre que lorsqu’il sera jugé. Et condamné”, lâche Camille, qui attend toujours que justice soit rendue.