Sylviane, 66 ans et à la rue, décède sur la place du marché après avoir été expulsée de son logement
À court de solutions pour se reloger durablement, Sylviane est décédée d’épuisement sur la place du marché de Quimiac (Loire-Atlantique).
Les conséquences de la hausse du coût de la vie
Un drame évitable. Pourtant, les autorités sont restées inactives face à la situation de Sylviane Police, 66 ans, et son époux. Un périple infernal qui s’est achevé de manière tragique avec le décès, ce dimanche 23 novembre, de Sylviane sur la place du marché de Quimiac, à Mesquer (Loire-Atlantique).
Épuisée, et sans ressources, la retraitée a rendu son dernier souffle sur la place publique. Le résultat de plusieurs mois passés à vivre sur le fil après une expulsion de son logement plusieurs mois en arrière. Victimes de l’inflation, la retraitée et son époux ne parvenaient plus à s’acquitter du loyer et des charges de leur logement situé dans un parc privé. « Mes parents, tous deux retraités aux revenus modestes – mon père, ancien militaire décoré de l’ordre national du Mérite, et ma mère, femme au foyer dévouée, mère de quatre enfants – ont été expulsés de leur logement en juillet dernier », raconte leur fils.
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Ils ont d’abord trouvé refuge chez leur fils Maximilian. Seulement, la situation s’est révélée intenable pour la famille qui a dû résoudre à voir partir Sylviane et son époux. Désormais à la rue, les soixantenaires alternaient entre nuits dans leur voiture et courts séjours à l’hôtel ou en camping.
« Mon père […] se retrouve seul, brisé »
Tout bascule ce 23 novembre au matin. « À Mesquer, où je réside, nous avons au moins senti que le dossier était pris au sérieux, mais aucune solution n’a pu être trouvée à temps. Épuisée, ma mère est décédée d’une crise cardiaque, alors qu’elle se rendait aux toilettes publiques place du marché« , rapporte encore le trentenaire.
Pour lui, il ne s’agit pas que d’une tragédie familiale, mais du symbole d’un dysfonctionnement administratif grandissant. « Il [le décès, ndlr] est la conséquence directe d’une série de négligences et d’inactions des autorités locales, notamment de la mairie de Piriac-sur-Mer », soutient Maximilian. « La mairie de Piriac, pourtant alertée, n’a apporté aucune réponse concrète. La personne en charge de leur dossier a multiplié les excuses – rendez-vous annulés, vacances, problèmes personnels – sans jamais assumer ses responsabilités. Mon père, qui a servi la France avec honneur, se retrouve seul, brisé par la perte de celle qui s’est consacré toute sa vie à sa famille« .
Le drame aurait pu être évité selon le fils de la défunte, qui a depuis recueilli son père à son domicile. Une situation qu’il estime ne « pas [être] viable dans la durée ». Touchée par le décès de Sylviane, la municipalité de Piriac propose une solution provisoire dans l’un de ses logements saisonniers : « une chambre non chauffée à l’origine, mais dans laquelle nous avons installé un chauffage d’appoint et où un point d’eau est accessible », indique le maire. Dans le même temps, Maximilian lance un appel pour trouver un logement social à son père et encouragent ceux qui peuvent aider à le contacter par mail (maximilian.police@gmail.com).
Expulsée avec son mari de leur logement, Sylviane, 66 ans, meurt dans la rue : "Ils demandaient un logement social depuis 5 ans, mais ils n'étaient pas prioritaires ! On marche à l'envers !", @PatrickRogerE dans le #GrandMatinhttps://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/QtInfUNFit
— Sud Radio (@SudRadio) November 27, 2025
- 29/11/2025 à 18:57Je trouve cela honteux d'avoir laissé ses parents dormir dehors. Même si cela était difficile, vous quand vous étiez adolescent et que vous étiez pénible, ils ont toujours été là. Ils ne vous ont pas mis dehors.Quelle reconnaissance
- 29/11/2025 à 18:17Une honte
- 29/11/2025 à 10:45cette france me dégoute...les étrangers ,eux par contre ont droits aux logements sociaux ,les francais eux ,doivent attendre des années .. ..quelle HONTE ,j'ai 80 ans ,je ne me reconnais plus dans ce pays.. il faut dire ,qu'avec les dirigeants que nous avons ,cela ne va pas s'arranger ,au CONTRAIRE..
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