Thays, 15 ans, a failli mettre fin à ses jours à cause du harcèlement
Invité sur BFMTV, dans un reportage diffusé ce lundi 1er décembre 2025, Thays, aujourd’hui lycéen, a raconté le calvaire qu’il a vécu lorsqu’il avait 10 et 11 ans.
Entre insultes racistes, violences au collège et menaces visant même sa mère, cette histoire illustre encore une fois la gravité du harcèlement scolaire. Désormais âgé de 15 ans, il veut mettre des mots sur ce qu’il a traversé pour encourager les autres victimes à parler.
Thays lève le voile sur le harcèlement subi
Sur BFMTV, dans l’émission diffusée lundi 1er décembre 2025, Thays est revenu calmement sur ce qui lui est arrivé lorsqu’il était collégien, mais on sent bien que certaines images restent vives.
À l’époque, il subissait à la fois des coups, des humiliations et des attaques racistes. « Dans les couloirs, on me donnait des claques dans la tête, on me touchait les cheveux en disant que c’était de la moquette, on m’insultait », raconte-t-il.
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Il se souvient aussi de trois élèves qui l’avaient « violemment attrapé le bras », blessant sa coiffe des rotateurs, ou encore d’un moment particulièrement choquant où il a été « étranglé » dans le bus.
« Heureusement, une amie était là et a prévenu un adulte », souffle-t-il. D’après lui, une grande partie de ce harcèlement était liée « par rapport à (s)a couleur de peau », un détail qui a souvent déclenché « beaucoup d’insultes racistes ».
Aujourd’hui, à 15 ans, il va mieux, reprend « une scolarité normale », et veut montrer « qu’on peut s’en sortir et que ça ne détruit pas pour toujours ». Son message est clair : « Il faut en parler, ne pas rester seul dans son coin ».
Sa mère dénonce
Le plus dur, c’est que le harcèlement n’est pas resté cantonné au collège. Sur BFM TV, sa mère explique avoir été totalement démunie face à ce qu’elle appelle une « double peine », puisque ce sont finalement elle et son fils qui ont dû quitter l’établissement, alors que « les harceleurs sont restés au sein de l’établissement ».
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Elle raconte aussi les pressions venues des parents de ces élèves, venus jusque devant leur domicile : « Nous, on vote Front national, on ne veut pas que notre fils soit au contact de votre fils qui est noir ».
Selon elle, aucun rendez-vous avec la direction, la justice ou l’inspection académique n’a abouti, et deux plaintes ont été classées sans suite, les agresseurs étant trop jeunes pour être pénalement responsables.
Aujourd’hui, même si Thays va mieux, sa mère rappelle que ce genre de propos « ne devrait plus exister », surtout en 2025.
Leur témoignage, relayé par BFMTV, met une fois de plus en lumière l’urgence d’agir contre le harcèlement scolaire et le racisme, et l’importance de numéros d’aide comme le 3018, disponible tous les jours pour accompagner les familles.
