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Un ado de 16 ans surprend la police en doublant les motards… sur l’autoroute à vélo près de Marseille

Publié par Killian Ravon le 26 Nov 2025 à 20:20

Un samedi de novembre, les motards de la CRS autoroutière Provence pensaient gérer un simple contrôle routier à la sortie de Marseille. En quelques secondes, la scène a pourtant basculé dans l’invraisemblable.

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Jeune cycliste arrêté sur l’autoroute par des motards de police, debout à côté de son VTT électrique sur la bande d’arrêt.
Interpellé sur l’autoroute, ce jeune cycliste au guidon d’un VTT électrique trafiqué intrigue autant qu’il inquiète les forces de l’ordre.

Un adolescent de 16 ans a déboulé en plein milieu de l’autoroute A50, juché sur un vélo trafiqué lancé à une vitesse totalement délirante. Ce qui semblait être un simple VTT cachait en réalité un engin bien plus inquiétant que prévu.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Cycliste urbaine casquée au guidon d’un vélo électrique roulant en ville, illustrant une utilisation responsable et équipée face aux dangers de la circulation dense.
En ville comme sur l’autoroute, le casque reste la première protection face aux imprévus.
Crédit : Pixabay – Moroznaya_Photo
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Une scène surréaliste sur l’autoroute marseillaise

Ce samedi 22 novembre, il est un peu plus de 13 h 30 quand les motards de la CRS autoroutière Provence effectuent un contrôle classique sur l’A50, en direction de Toulon.

Ils viennent d’intercepter un automobiliste en excès de vitesse et sont en train de procéder à son interpellation sur la bande d’arrêt d’urgence. La circulation est dense, mais la situation reste sous contrôle, comme dans n’importe quelle opération routière de ce genre.

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C’est à ce moment-là qu’un détail inhabituel attire leur attention. Au loin, un deux-roues se rapproche à vive allure. Rien d’exceptionnel sur une autoroute très fréquentée, sauf qu’ici, il ne s’agit ni d’une moto, ni d’un scooter, mais bien d’un VTT électrique.

L’engin zigzague parmi les véhicules, au milieu du flux, comme si l’autoroute était une simple voie rapide urbaine. Les policiers comprennent rapidement que quelque chose ne tourne pas rond.

Lorsque le vélo arrive à leur hauteur, la scène devient presque irréelle. Le cycliste, un adolescent de 16 ans, est en tee-shirt, sans la moindre protection, et surtout en totale absence de casque.

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Malgré cela, il ne se contente pas de passer timidement à côté du dispositif policier : il dépasse carrément les motards, comme s’il roulait sur une piste qui lui était réservée. Sur le moment, les agents restent stupéfaits devant cette image qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

Femme en vélotaf sur un vélo électrique à Paris, casque pliable sur la tête, symbolisant un usage du VAE conforme aux règles et à la sécurité quotidienne.
Le vélotaf encadré par la loi, loin des velléités de vitesse sur autoroute.
Crédit : Pixabay – Velotaf

Un VTT qui déboule à près de 90 km/h

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Face à ce comportement totalement inconscient, l’un des motards n’a pas d’autre choix que de se lancer immédiatement à sa poursuite. Dans ce genre de situation, chaque seconde compte, autant pour la sécurité du jeune que pour celle des automobilistes qui circulent tout autour de lui. L’ado continue sa route comme si de rien n’était, visiblement décidé à maintenir sa trajectoire en plein milieu de l’autoroute.

Au fil de la poursuite, le motard garde un œil sur son propre compteur. Lorsque le policier parvient enfin à se placer à hauteur du vélo, celui-ci affiche déjà 90 km/h. Quelques instants plus tard, la vitesse grimpe encore d’un cran : l’agent relève alors 91 km/h, ce qui confirme que le deux-roues ne se contente pas de suivre le trafic, mais roule bel et bien à la hauteur des voitures, voire plus vite que certaines d’entre elles.

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Derrière ces chiffres se cache une réalité particulièrement glaçante. Un simple choc, un coup de volant d’un automobiliste surpris, un obstacle sur la chaussée, et le jeune aurait pu être projeté violemment au sol, au milieu des véhicules. Cette scène, qui ne dure en réalité que quelques dizaines de secondes, suffit pourtant à donner la mesure du danger. Sur une infrastructure pensée pour les voitures, un vélo lancé à pareille allure n’a strictement rien à faire là.

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Femme à vélo électrique dans une rue de San Francisco, entourée de voitures, illustrant la cohabitation délicate entre cyclistes et trafic motorisé en milieu urbain.
Entre voitures et vélos électriques, la cohabitation impose des règles strictes.
Crédit : Pixabay – alexleonleon

Le contrôle qui révèle un vélo totalement trafiqué

Une fois le cycliste intercepté et mis en sécurité sur le côté de la chaussée, vient l’heure des explications… et surtout de l’examen du fameux vélo. À première vue, l’engin ressemble à un VTT robuste, du genre que l’on croise sur les chemins ou en ville, mais certainement pas sur une autoroute. En s’approchant, les policiers remarquent vite que le deux-roues n’a plus grand-chose de classique.

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D’abord, un détail saute immédiatement aux yeux : le vélo ne possède plus de pédales. Impossible pour son conducteur de l’utiliser comme un cycle traditionnel, en fournissant un effort musculaire.

L’engin se comporte davantage comme une petite moto déguisée en vélo, ce qui explique sa facilité à suivre le rythme des voitures. À la place du poste de pilotage habituel, les forces de l’ordre découvrent aussi un compteur électronique digne d’une moto, capable d’afficher précisément la vitesse atteinte.

Plus les agents inspectent le cadre, plus il apparaît évident que ce vélo trafiqué a été largement modifié pour devenir un véritable bolide. Les éléments visibles laissent deviner l’ajout d’un moteur électrique particulièrement puissant, très éloigné de ce que l’on trouve sur un vélo à assistance électrique classique.

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Ce détail que peu de gens imaginent en croisant un simple VTT sur la route va rapidement prendre une importance considérable pour la suite de l’affaire.

Un mineur « perdu par son GPS » face aux forces de l’ordre

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Interrogé sur place, le jeune conducteur, originaire de Marseille, avance d’emblée une explication pour le moins déroutante. Selon lui, s’il s’est retrouvé à circuler sur l’A50, ce serait parce qu’il aurait été « perdu » par son GPS. L’appareil l’aurait conduit sur l’autoroute sans qu’il s’en rende vraiment compte, comme si la situation relevait davantage d’un malentendu technologique que d’un choix délibéré.

Problème : même en suivant des indications erronées, le fait de se retrouver au guidon d’un vélo en plein milieu d’une autoroute a de quoi interpeller. D’autant que le jeune homme ne porte aucun casque, alors même qu’il circule à des vitesses qui n’ont plus rien à voir avec la simple assistance d’un vélo urbain. Cette absence de casque s’ajoute à la longue liste des prises de risques observées lors de l’interpellation.

Autre élément important : à 16 ans, l’adolescent ne dispose évidemment pas de permis de conduire. Il n’est donc pas poursuivi pour excès de vitesse au sens classique où on l’entend pour un automobiliste. En revanche, les infractions relevées restent loin d’être anodines.

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Le jeune est poursuivi pour conduite sur autoroute avec un engin qui n’y est absolument pas autorisé, ainsi que pour défaut de casque. Quant à son drôle de deux-roues, il ne lui sera pas rendu : le vélo saisi rejoint immédiatement les scellés.

Dans ce genre de dossier, les forces de l’ordre cherchent aussi à comprendre si le conducteur mesure réellement les risques qu’il prend, ou s’il perçoit son comportement comme une simple « performance » à montrer à ses proches. La banalisation des images de vitesse sur les réseaux sociaux n’aide pas toujours à faire la différence entre défi inconscient et mise en danger réelle.

Vue aérienne d’une grande autoroute très fréquentée, avec de nombreuses voitures en mouvement, rappelant l’incompatibilité totale entre ce type d’axe et les vélos.
L’autoroute, un environnement conçu pour les voitures, pas pour les vélos trafiqués.
Crédit : Pixabay – Alexas_Fotos
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Les dérives des vélos électriques trafiqués

Si cette scène choc sur l’A50 a marqué les esprits, c’est aussi parce qu’elle illustre une tendance que de nombreux policiers constatent de plus en plus souvent sur le terrain : la montée en puissance des vélos électriques largement modifiés. À l’origine, la réglementation française encadre pourtant clairement ces engins, avec une limite de 250 W pour le moteur et une assistance coupée au-delà d’une vitesse modérée.

En trafiquant leur deux-roues, certains utilisateurs transforment pourtant ces vélos en machines capables de rivaliser avec de petites motos, tout en continuant à circuler comme s’il s’agissait de simples cycles. Sur la route, cela brouille complètement les repères des automobilistes, qui ne s’attendent pas à voir un vélo débouler dans leur rétroviseur à des vitesses dignes d’un véhicule motorisé.

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Dans le cas de cet adolescent marseillais, le contraste est encore plus frappant. L’image d’un jeune mineur, sans casque, lancé en plein trafic autoroutier, rappelle à quel point ces modifications peuvent faire basculer un moyen de transport du quotidien dans une prise de risque extrême. Une autoroute n’est pas un terrain de jeu, et encore moins une piste d’essai pour du matériel surpuissant bricolé maison.

En ce mois de novembre où les déplacements restent nombreux malgré les conditions parfois difficiles, ce type de fait divers rappelle aussi que la frontière entre « simple imprudence » et drame peut être très mince. Il suffit d’une seconde d’inattention ou d’un obstacle imprévu pour que tout bascule, surtout lorsqu’on roule à une allure que le corps humain n’est pas censé encaisser sur un vélo.

Route sinueuse bordée de forêts d’automne, parcourue par plusieurs voitures, montrant la vitesse et l’inertie des véhicules motorisés sur les axes routiers modernes.
À ces allures, le moindre choc serait dramatique pour un cycliste non protégé.
Crédit : Pixabay – jeonsango
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Ce que les policiers découvrent en fouillant la mémoire de l’engin

Reste un dernier point, et pas des moindres : la véritable capacité de ce vélo. Lors du contrôle, le jeune conducteur tente d’abord de minimiser la situation. Il affirme ainsi aux policiers que le moteur qui équipe son engin développerait seulement 250 W, comme les modèles classiques autorisés en France. Une manière de faire croire qu’il s’agirait d’un simple vélo électrique légèrement amélioré, et non d’une machine surpuissante.

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Sauf que l’inspection technique du deux-roues raconte une tout autre histoire. Les forces de l’ordre constatent que l’engin est en réalité propulsé par un moteur d’environ 5000 W, soit une puissance sans commune mesure avec les standards légaux. À ce niveau, on se rapproche bien davantage d’un petit deux-roues motorisé que d’un vélo à assistance, même si l’apparence reste celle d’un VTT.

Mais ce n’est pas tout. En fouillant la mémoire électronique de l’engin, les policiers mettent la main sur un autre chiffre, encore plus inquiétant. Le compteur enregistre en effet la vitesse de pointe atteinte par le vélo. Et cette donnée ne laisse aucune place au doute : l’engin a déjà roulé à 121 km/h. Une valeur vertigineuse pour un véhicule sans protection, sans pédales, confié à un mineur de 16 ans circulant en short et sans casque.

Ce dernier chiffre, caché dans la mémoire du vélo, éclaire d’un jour nouveau la scène observée sur l’A50. Ce jour-là, les motards de la CRS l’ont intercepté alors qu’il filait à un peu plus de 90 km/h. Mais ils savent désormais que ce VTT peut aller bien plus vite encore.

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De quoi comprendre pourquoi cet étonnant contrôle routier, survenu à la sortie de Marseille, a marqué les esprits des forces de l’ordre autant qu’il interroge sur les dérives des engins trafiqués, capables de dépasser allègrement les 120 km/h… sans jamais quitter l’apparence d’un simple vélo.

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1 commentaire

  • B
    Baghera
    30/11/2025 à 07:03
    Trop de laxisme en France… ces chères « petites têtes blondes » à qui il ne faut rien dire pour ne pas les « traumatiser » sont tout de même capable de mener le monde par le bout du nez, voire de tuer à l’âge mineur, et bravo l’impunité !

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