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« T’es dégeu, tu pues » : Shams, ancien obèse morbide, nous raconte sa métamorphose (vidéo)

Publié par Charlène Deveaux le 26 Mar 2022 à 7:11

Hicham, mieux connu sous le nom de Shams sur les réseaux sociaux, est un influenceur (bien qu’il n’apprécie pas particulièrement ce terme) de 41 ans. Il est venu livrer son témoignage d’ancien obèse morbide, ayant mené un combat intense contre la maladie.

Aujourd’hui, il se sent bien dans ses baskets, et s’est livré à nous pour nous raconter son parcours de vie, et surtout, sa motivation à toute épreuve. Découvrez son interview exclusive au TDN dans la vidéo ci-dessous.

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Shams : son combat contre l’obésité

Quand il fait ses premiers pas au sein de la rédaction, sa bienveillance et son naturel sautent tout de suite aux yeux. À l’aise, à l’écoute, aimable, voire amical, le jeune homme se livre rapidement et sans détour à propos de son expérience. Shams, 41 ans, est un ancien obèse morbide. Il commence à prendre de poids lors d’une période de dépression durant son adolescence, plus de 90 kg en deux ans.Un jour, en allant acheter des vêtements, il se rend compte qu’il est devenu « gros » .

« Là, c’est la grosse claque, et la grosse descente aux enfers » . En quatre ans, il perd une trentaine de kilos sans vraiment le vouloir. À la fin de cette période, il décide de commencer un véritable parcours du combattant afin d’entamer sa transformation physique. « Je me suis vraiment mis dans une démarche de déficit calorique, de perte de poids, d’activités sportives, physiques, de challenge de moi-même » .

Un défi qui portera ses fruits : « J’en m’en suis sorti au bout de onze mois avec un peu plus de 70 kg de perdu » .

Une vie rythmée par la grossophobie

On le sait, la période qui va de l’enfance à l’adolescence peut s’avérer très difficile à vivre, puisque c’est une phase où des changements psychologiques et physiques s’opèrent. Et cela peut s’avérer d’autant plus rude quand l’on possède une apparence qui ne rentre pas dans les normes sociales, comme notamment le fait d’être obèse. « On m’a discriminé très souvent en me disant que le gros était fainéant donc on n’en voulait pas (…) Tu as vu comment t’es, t’es dégeulasse, tu pues (…) On m’a toujours défini par rapport à cette enveloppe » .

 

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Une publication partagée par Hicham Aka Shams (@______shams)

 

Dans ses relations amoureuses également, son apparence physique lui a valu de nombreuses réflexions désobligeantesC’est pourquoi aujourd’hui, Shams met un point d’honneur a transmettre un message de bienveillance et surtout d’éveil des consciences envers cette discrimination qu’est la grossophobie : « J’essaye de les éveiller (les personnes non concernées par l’obésité, ndlr), de leur faire comprendre qu’en fait, le poids, la prise de poids n’est pas qu’une question de manger moins ou bouger plus. La vision du gros qui mange beaucoup, qui est affalé sur son canapé et qui ne bouge pas, c’est une vision internationale » .

Porte parole de l’acceptation de soi sur les réseaux sociaux

Désormais, Shams est ce que l’on pourrait appeler un « influenceur de la bienveillance« . Le jeune homme partage quotidiennement des vidéos, ou il raconte sans langue de bois les hauts et les bas qui rythment sa vie, largement influencée par son passé d’ancien obèse, et son présent d’homme épanoui. Mais surtout, Hicham est quelqu’un de lucide. En effet, dans le message de respect et d’acceptation de soi qu’il colporte, il évoque avec honnêteté les complications physiques et psychologiques que le processus qu’il a entamé a pu et peut encore susciter.

Après avoir perdu au total 104 kilos, seul, Shams est passé par bien des chemins pour en arriver à un tel résultat. Malgré toutes les restrictions en tout genre dont il a fait preuve, ainsi que le sport, il a également du avoir recours à la chirurgie réparatrice. En effet, après une perte de poids aussi importante que la sienne, la peau a tendance à se détendre, créant un aspect qui peut être considéré comme disgracieux. « Je n’arrivais pas à les accepter (les excédents de peau, ndlr) dans leur présence, et donc à ce moment-là j’ai décidé d’entamer la chirurgie réparatrice. (…) Je ne regrette pas ce choix-là, car je me rends compte que je me sens plus fort et plus épanoui » .

 

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Désormais, Shams est plus serein que jamais face à son apparence et à son image dans la société. Il n’a rien à prouver à personne, ne se fixe aucun chiffre spécifique sur la balance, et son objectif actuel est de rester la personne souriante, agréable et bienveillante qu’il est. « C’est comme ça que je suis, et je me sens bien » .

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