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« J’ai travaillé avec des scatophiles, des urophiles… » : Libellule, travailleuse du sexe, nous raconte son quotidien (vidéo)

Publié par Gabrielle Nourry le 14 Mar 2022 à 7:36
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À 23 ans, celle qui se fait appeler Libellule est travailleuse du sexe depuis deux ans. Très active sur les réseaux sociaux, la jeune femme souhaite libérer la parole autour de la sexualité et du plaisir féminin, sujets encore tabous. La jeune femme a répondu à toutes nos questions concernant son métier. Découvrez cette interview exclusive dans la vidéo ci-dessous.

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Libellule, travailleuse du sexe

Lorsqu’elle décide de devenir travailleuse du sexe, la jeune femme doit se trouver un nom. Celle qui se faisait au départ appeler Dragongfly, a finalement choisi le nom de Libellule. Elle est désormais connue sous ce nom sur les réseaux sociaux : « C’est vraiment devenu comme mon prénom, tout le monde m’appelle comme ça » .

Agacée d’être toujours sous la direction d’un patron et de ne pas pouvoir faire les choses par elle-même, Libellule souhaitait allier autonomie et passion dans son métier. « Vu que j’aimais le sexe et que je voulais trouver quelque chose que j’aimais faire en même temps, je me suis dit : pourquoi pas travailler dans le sexe ? » , raconte la jeune femme.

Libellule propose des cams sexy ou domination, elle réalise aussi des vidéos personnalisées pour ses clients. La jeune femme construit la vidéo entièrement : le scénario, les acteurs, les tenues, le montage… Elle crée des pornos personnalisés pour le client mais aussi des pornos pour tous. Domina, Libellule fait des cams ou des appels téléphoniques où elle domine le client et leur donne des ordres.

@libellulelaqueen Pas besoin d’être invité à la Fashion Week pour y aller n’est-ce pas ! #PourToi ♬ оригинальный звук – ppainvibezz

Des fantasmes et fétichismes variés

« J’ai fait plein de fantasmes, plein de fétichismes. J’ai travaillé avec des scatophiles, des urophiles… » . Les clients de Libellule ont des désirs très variés. La jeune femme a également réalisé beaucoup de vidéos pornfood. Elle confie que beaucoup de personnes sont excitées par les femmes qui mangent grossièrement.

Ses clients ont des profils très différents, allant de 18 à 60 ans. Ce ne sont d’ailleurs pas que des hommes, la travailleuse du sexe a déjà eu des demandes de femmes mais aussi de couples qui souhaitent pimenter leur vie sexuelle. Libellule rappelle qu’il « ne faut pas juger. On ne demande pas de comprendre, on demande juste de laisser les gens faire ce qu’ils veulent » .

Si certaines situations l’ont impressionnée, notamment des clients qui mangent leurs excréments ou d’autres qui sont excités par le fait de mettre des couches par exemple; Libellule a appris à prendre sur elle et à se mettre dans son rôle de domina.

Aujourd’hui, la jeune femme est plus épanouie que jamais dans son métier et ne regrette pas son choix. Elle apprécie d’être en contact avec l’humain, faire du bien aux gens et se réjouit d’être libre dans son travail.

@libellulelaqueen Même en couette je suis trop attirant apparemment ! #PourToi ♬ original sound – libellulelaqueen

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Les réseaux sociaux pour libérer la parole

La jeune femme se sert également des réseaux sociaux pour dénoncer ce que subissent certaines femmes, notamment dans la rue. Elle souhaite montrer « c’est quoi aujourd’hui d’être une femme dans la rue, c’est quoi aujourd’hui d’être une femme qui veut s’assumer et c’est quoi aujourd’hui une femme dans le sexe » .

Malheureusement, Libellule explique s’être fait bannir 3 comptes TikTok et 4 comptes Instagram. Elle dénonce une censure dans les médias et sur les réseaux sociaux. La jeune femme regrette que le sujet du sexe soit transformé en une thématique malsaine.

Si Libellule parle beaucoup aux femmes, elle précise qu’elle ne déteste pas les hommes et ne fait pas de généralité. La jeune femme a un message à faire passer aux femmes : elles ne doivent pas se comparer aux autres, ni se fier à ce qu’elles voient sur les réseaux sociaux. « Chacun est différent, chacune est différente » , rappelle-t-elle. Surtout Libellule véhicule un message de prévention : ce n’est pas parce qu’elle parle de son métier qu’elle encourage ses abonnés à travailler dans le domaine du sexe, au contraire, elle alerte sur les risques !

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