Le saviez-vous : il fut un temps où envoyer son enfant par courrier était autorisé
Cela paraît inimaginable aujourd’hui, et pourtant, c’est une histoire bien réelle. Pendant quelques mois, des parents américains ont trouvé une solution étonnante – et parfaitement légale – pour faire voyager leurs enfants : les envoyer… par colis postal.
La Poste révolutionne le quotidien
En janvier 1913, le service postal américain élargit son offre : il n’achemine plus seulement des lettres, mais aussi des colis. Pour les familles, c’est une petite révolution. On peut désormais envoyer un meuble, des ustensiles de cuisine, ou encore une fourche, tant que le paquet ne dépasse pas 23 kilos.
Les Américains se ruent sur ce nouveau service. Mais très vite, certains remarquent que le règlement n’exclut pas un type d’« envoi » bien particulier… les enfants.
Le phénomène du « baby mail »
Puisque la limite de poids le permettait, des familles ont commencé à confier leur enfant directement à un facteur. Il suffisait d’acheter la quantité de timbres correspondant à son poids, et l’enfant voyageait en compagnie d’un employé postal, installé dans le compartiment réservé aux sacs de courrier.
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Cette pratique prit même un nom : le « baby mail ». Pour beaucoup, c’était une alternative économique au billet de train, souvent trop cher pour des foyers modestes.
Des voyages surprenants
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les enfants ne voyageaient pas seuls dans un carton. Ils étaient remis à un facteur choisi pour sa fiabilité, qui les accompagnait jusqu’à destination. Les parents voyaient cela comme une garantie de sécurité.
Une anecdote est restée célèbre : une petite fille de six ans a parcouru plus de 1100 kilomètres, de Pensacola en Floride jusqu’en Virginie, pour seulement 15 cents en timbres. Un trajet record pour un « colis » pas comme les autres.
Envoyer son enfant par courrier : une pratique qui amuse et inquiète
L’étonnant phénomène attire vite l’attention des journaux. Certains articles relatent l’histoire avec humour, tandis que d’autres s’interrogent sur les limites d’un tel système. L’image d’un enfant assimilé à un paquet ne laisse évidemment pas tout le monde indifférent.
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Le terme « baby mail » s’impose, preuve que cette pratique, aussi insolite qu’elle paraisse, n’était pas marginale.
La fin d’une drôle d’époque
Si l’idée amusait, elle soulevait aussi des questions sérieuses. La Poste n’avait pas été conçue pour transporter des êtres humains, et la responsabilité pesant sur les facteurs devenait problématique.
En 1914, une première interdiction est prononcée. En 1915, la mesure devient définitive : plus aucun enfant ne peut être envoyé par colis postal.
Durant à peine deux ans, les États-Unis ont connu l’étrange époque du « baby mail ». Des parents qui économisaient sur un billet de train, des facteurs qui se transformaient en accompagnateurs, et des enfants qui voyageaient comme des colis… Une pratique qui semble inimaginable aujourd’hui, mais qui fut bel et bien autorisée jusqu’en 1915.
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- 23/08/2025 à 16:03Actuellement un enfant peut prendre le train, l' avion, sous la responsabilité d une hôtesse, qui veillera sur le petit jusqu'à la destination prévue
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