Brigitte Macron visée par une plainte après son « sales connes » : que risque la Première dame ?
La polémique ne retombe pas autour des propos de Brigitte Macron visant des militantes féministes. L’association Les Tricoteuses hystériques a annoncé le dépôt d’une plainte collective contre la Première dame, après qu’elle a qualifié des activistes de « sales connes ». Une affaire sensible, mêlant liberté de parole, violences sexistes et indignation du monde féministe.
Brigitte Macron visée par une plainte
L’affaire prend désormais un tournant judiciaire. Ce mardi 16 décembre 2025, l’association féministe Les Tricoteuses hystériques a confirmé avoir déposé plainte contre Brigitte Macron, à la suite de propos tenus début décembre en marge du spectacle de l’humoriste Ary Abittan.
La plainte est portée « au nom de 343 femmes et associations, qui se déclarent collectivement et individuellement atteintes par ces propos », précise le collectif, qui s’est associé aux structures 3égales3 et MeTooMedia.
Ce nombre n’a rien d’anodin : « Le nombre de 343 plaignantes constitue un choix symbolique et politique, en référence directe au Manifeste des 343 publié en 1971 », rappelle l’association, soulignant que « plus de cinquante ans plus tard, les femmes qui s’engagent continuent d’être exposées à l’insulte et à la disqualification ».
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Un « sale conne » qui ne passe pas
Les propos reprochés à la Première dame remontent au 7 décembre, lorsqu’elle a qualifié de « sales connes » des militantes féministes ayant interrompu, la veille, le spectacle d’Ary Abittan aux Folies Bergère.
Quatre activistes du collectif #NousToutes avaient alors scandé « Abittan violeur » en portant des masques à l’effigie de l’artiste, accusé de viol en 2021 mais bénéficiant d’un non-lieu.
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Dans une interview accordée à Brut, Brigitte Macron s’est dite « désolée si j’ai blessé les femmes victimes », affirmant que ses paroles « n’étaient absolument pas destinées à être publiques ».
Elle a toutefois refusé de présenter des excuses, déclarant : « De toute façon je pense qu’on a le droit de parler et le droit de penser. Je ne suis pas toujours l’épouse du président de la République, j’ai aussi une vie privée et ce moment était un moment privé ».
Des propos qui ont provoqué une vague de réactions et de soutien envers les militantes, certaines revendiquant désormais l’insulte comme un slogan militant : « Moi aussi je suis une sale conne ».