Nicolas Sarkozy victime d’un « choc carcéral » ? L’avis des experts
Incarcéré il y a peu, Nicolas Sarkozy se retrouve paradoxalement sous le feu des projecteurs et voit son évolution en milieu carcéral analysée sous toutes les coutures.
Choc carcéral : qu’est-ce que c’est ?
Un nouvel environnement, de nouvelles habitudes. L’arrivée en prison n’est pas sans conséquences pour la psyché des nouveaux détenus. Souvent victimes d’un phénomène appelé le « choc carcéral », ils prennent quelques semaines, voire quelques mois à appréhender leur nouvel environnement. Et, comme le souligne Nathalie Lionet-Przygodzki, professeure de psychologie appliquée à la justice à l’université de Lille : « plus vous avez de choses à perdre, plus le choc carcéral a des chances d’être important ».
Un constat qui ramène au cas de Nicolas Sarkozy. Condamné à cinq ans de prison dont un ferme pour l’affaire des financements libyens dans le cadre de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien chef de l’État a intégré la prison de la Santé ce 21 octobre.
Un événement massivement relayé dans la presse et sur les réseaux sociaux, qui continue de faire couler de l’encre. Installation, quotidien, visites, promenades… Ses moindres faits et gestes sont décortiqués et analysés par des experts. Monsieur et madame tout le monde ne manquent pas de partager leur avis et glissent un petit commentaire tantôt encourageant, tantôt vindicatif à son encontre. Des opinions tranchées qui mettent en lumière la dichotomie grandissante de la société actuelle.
À lire aussi
« Vous perdez vos affaires personnelles, vos repères »
Et tandis que chacun y va de son petit commentaire, Nicolas Sarkozy est confronté au silence. Le silence d’une pièce exigüe où cohabitent lit, plaque de cuisson, toilettes, douche et téléviseur et qu’il ne peut quitter que deux fois par jour, lors de promenades non obligatoires. Ou occasionnellement au moment des trois visites par semaine.
L’austérité des lieux est souvent déclencheur d’un important bouleversement intérieur ou « choc carcéral », comme indiqué plus haut. C’est pourquoi un entretien psychologique est programmé dès leur arrivée et les nouveaux détenus surveillés de près. Dans les jours qui suivent, les individus susceptibles de développer un choc carcéral sont rapidement repérés. « Ils paniquent, anticipent les conséquences de leur entrée en prison sur leur famille ou leur quotidien et cela s’accompagne parfois d’un effondrement dépressif », explique Jérôme Hetté, psychologue clinicien dans une prison, à 7.info.
À lire aussi
C’est à ce moment-là que psychologues, psychiatres et infirmiers psychomotriciens collaborent afin de déterminer quels sont les détenus fragiles et comment les prendre en charge.
« Vous perdez vos affaires personnelles et vos repères, vous entrez dans un autre milieu, régi par un autre espace et un autre temps avec des règles particulières », ajoute Nathalie Lionet-Przygodzki, qui parle d’un « état de sidération, d’abattement ».
Par chance, cet état n’a pas vocation à durer. « Après plusieurs semaines ou mois, les experts parlent d’un phénomène d’adaptation au milieu carcéral chez la majorité des détenus », conclut l’experte.
Je ne doute pas que certains doivent se réjouir de cette situation. Mais je veux croire que des millions de Français ressentent, comme moi, du dégoût.
N’en déplaise à l’extrême-gauche, non, Nicolas Sarkozy, enfermé avec exécution provisoire, n’est pas "un détenu comme les… https://t.co/W4kKpgLlKu
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 22, 2025
- 26/10/2025 à 21:42Je ne comprends pas la justice qui envoie Nicolas Sarkozy en prison, alors qu'il est présumé innocent, tant que le jugement en appel n'est pas prononcé.Nicolas Sarkozy n'est aucunement dangereux pour la société.C'est donc une grande incompréhension et une honte pour la France.
1 commentaire