Richard Cross atteint du sida : il revient sur le tabou de la maladie
Invité de Ça commence aujourd’hui le jeudi 6 novembre 2025 sur France 2, Richard Cross s’est livré sans détour sur sa séropositivité.
L’ancien professeur de chant de la Star Academy est revenu sur le lourd secret qu’il a gardé pendant trente ans, et sur le tabou du sida dans le monde du spectacle.
Richard Cross se confie sur sa maladie
Ce jeudi 6 novembre 2025, sur le plateau de Ça commence aujourd’hui, Richard Cross a bouleversé les téléspectateurs en revenant sur son combat contre le VIH.
Le coach vocal de la Star Academy a raconté le choc de l’annonce, au tout début des années 1980 : “Quand je découvre fin 82, début 83 que je suis atteint de ce qu’on appelle encore le ‘cancer gay’, tout paraît s’emboîter.”
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À l’époque, la maladie est méconnue et effrayante. “On me dit simplement que c’est une maladie, on ne sait pas le nom. Et surtout, ce qu’on me dit à ce moment-là, c’est qu’il y a six mois d’espérance de vie.”
Alors âgé de 27 ans, il préfère garder le silence pour protéger sa carrière. “Je menais la revue du Moulin Rouge, je mourrai sur scène, je ferai comme Dalida.”
Pendant des années, il continue de travailler, dans l’incertitude totale : “Autour de moi, les gens tombent comme des mouches mais moi je résiste.”
Il décide de mettre fin à ses jours
Ce n’est qu’au milieu des années 1990 que la maladie se déclare vraiment. Richard Cross raconte qu’à cette période, il sombre dans le désespoir : “Je décide de mettre fin à mes jours… Je prépare tout, mon courrier, mon héritage. Et je décide de me défenestrer un soir avant Noël.”
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Mais un détail inattendu l’en empêche : “Au moment où je veux sauter, j’ai le vertige et je ne peux pas.”
Le lendemain, son médecin l’appelle pour lui parler d’une trithérapie expérimentale : “Finalement, je vais survivre.”
Dans Télé-Loisirs, il confie avoir gardé son secret pendant trente ans, conscient qu’à l’époque, “si j’en avais parlé avant, les gens ne seraient pas venus me voir.”
Aujourd’hui, à 70 ans, l’artiste assume pleinement son histoire et veut faire tomber les préjugés : “C’était difficile à assumer, mais j’ai tenu bon.” Un témoignage sincère et fort, salué par Faustine Bollaert et les téléspectateurs.