« Accepter de perdre nos enfants » : le chef d’état-major crée la polémique au congrès des maires de France
Le 19 novembre dernier, le congrès des maires de France a réuni près de 12 000 élus. Mais lors d’une conférence, le chef d’état-major Mandon a fortement dérapé. Dans son discours, il évoque une Russie prête à faire la guerre d’ici 2030, et que la France doit « accepter de perdre ses enfants » . Evidemment, ça ne passe pas dans les différentes classes politiques.
Le chef d’état-major Mandon dérape en plein discours face aux maires de France
Alors que les relations entre la France et la Russie ne sont pas au beau fixe, le chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, a fait une grosse boulette. En-tout-cas, il n’a pas menti sur cette relation tendue. Devant les maires de France, l’homme prend la parole afin d’évoquer l’armée et surtout, l’imminence d’une guerre entre l’Europe et la Russie.
Devant les maires, le chef d’état-major des Armées prononcera des mots qui feront bondir les classes politiques et les Français. S’il estime qu’une guerre se prépare d’ici 2030, il évoque les « enfants » de la France. Dans son discours, il dit en effet que les soldats de l’armée sont âgés de 18 à 27 ans environ. Et il indique qu’un soldat se bat si son pays est derrière lui et qu’il ne flanche pas.
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« Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production de défense, alors on est en risque » lance alors le chef d’état-major Fabien Mandon. De leur côté, LFI et l’extrême droite ont réagi.
LFI et le RN s’indignent, Gérard Larcher soutien le plus haut gradé français
Le chef d’état-major des Armées savait très bien qu’en disant ça, les différentes classes politiques allaient réagir. Et c’est chose faite. Rapidement, Jean-Luc Mélenchon prend la parole sur les réseaux sociaux. Il exprime « un désaccord total » avec les propos de Fabien Mandon.
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Dans un communiqué de presse, LFI fustige le haut gradé de « prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques » . Sur LCI, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu dénonce « une faute » de la part du chef d’état-major des Armées. Mais Fabien Mandon n’est pas seul… Il peut compter sur Gérard Larcher.
Invité sur le plateau de Public Sénat, le président du Sénat Gérard Larcher estime que Fabien Mandon « tient nos consciences éveillées » et que c’est son rôle de chef d’état-major des Armées. « Nous devons l’écouter » lance alors Gérard Larcher. Selon lui, la France doit se tenir prête à tenir certaines responsabilités pour « le respect d’un certain nombre de nos valeurs » .