« Ceci n’est pas une blague » : Un ministre du gouvernement Lecornu aux prises avec la justice
Visé par une enquête pour prise illégale d’intérêts et recel de prise illégale d’intérêts, Vincent Jeanbrun est le vilain petit canard du gouvernement Lecornu.
Gouvernement Lecornu : un ministre dans le viseur de LFI
Un ministère problématique ? Reconduit à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu se succède donc à lui-même, à la surprise générale. Une issue nullement envisagée par les pronostiqueurs, qui voient ainsi s’envoler les théories de dissolution et autres démission du président de la République. Mais à peine les ministres ont-ils pris leurs fonctions que les polémiques pointent le bout de leur nez, pour le plus grand bonheur des électeurs.
Une passation de pouvoir marquée par la simplicité et l’amitié avec @FrancoiseGatel (Aménagement du territoire et Décentralisation), @VincentJeanbrun
(Ville et du logement) et @michelfournier (Ruralité).
Je leur souhaite le meilleur dans leurs nouvelles fonctions.#Lecornu2 pic.twitter.com/DPpECjP1YQ— Eric Woerth (@ericwoerth) October 13, 2025
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Il faut dire que les scandales politiques sont le plaisir coupable des Français, qui suivent avec attention les échanges enflammés entre accusés et dénonciateurs. De quoi pimenter une actualité politique déjà mouvementée.
Cette fois, ce n’est pas le nom du Premier ministre, mais celui d’un collaborateur qui est sur toutes les lèvres : Vincent Jeanbrun. Homme politique discret, il a fait la Une de l’actualité quand sa maison est attaquée, à la voiture bélier, par des casseurs en marge des émeutes consécutives à la mort de Nahel. Il est alors maire de la commune de l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
« On parle de celui qui… »
Dimanche soir, l’élu Républicain a accepté de rejoindre le gouvernement Lecornu et d’occuper le fauteuil de ministre de la Ville et du Logement. Une thématique chère à son cœur qu’il avait évoqué dans son livre Les deux France, publié aux éditions Albin Michel.
Contre toute attente, sa nomination s’est accompagnée d’une vive polémique, déclenchée par des élus LFI. Visiblement remonté, ces derniers rappellent que Vincent Jeanbrun est visé par une enquête pour prise illégale d’intérêts et recel de prise illégale d’intérêts. « Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. On parle de celui qui a fait loger pendant plusieurs années son directeur et son chef de cabinet dans deux pavillons appartenant à un syndicat intercommunal qu’il présidait comme Maire, pour un loyer modique. Tout un programme », dénonce ainsi le député Thomas Porte.
Vincent Jeanbrun est soupçonné d’avoir attribué des logements de fonction appartenant à un syndicat intercommunal à deux de ses collaborateurs : son directeur de cabinet et son chef de cabinet à la mairie. Il s’agit de deux maisons de 150 m² situées à Chevilly-Larue, selon l’association Anticor. Au moment de l’ouverture de l’enquête (2024), l’élu avait alors déclaré : « On montrera sans aucune difficulté et la légalité et la bonne foi qui est la nôtre ».
Pour comprendre l’animosité de LFI à son égard, il faut rappeler qu’il y a dix jours, Vincent Jeanbrun a accepté de présider la commission d’enquête parlementaire sur les liens supposés entre les mouvements politiques et les réseaux islamistes. Commission qui visait implicitement LFI…